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Commentaire de Serge ULESKI

sur Christiane Taubira : Israël et Dieudonné - embarras et service commandé


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Serge ULESKI Serge ULESKI 4 janvier 2014 13:05

Complément :

Avec l’abandon du projet socialiste en 1983 et la nomination de Fabius s’ensuit un deuxième abandon : celui des classes populaires livrées au chômage et à la violence d’un libéralisme économique sans précédent depuis la fin de la seconde guerre mondiale ; arrive alors SOS racisme et le détournement d’un élan qui se voulait fraternel et rassembleur porté par des français issus de l’immigration, appelé « Marche pour l’égalité  » ; récupération dans le but de reléguer les classes populaires blanches et européennes maintenant stigmatisées, accusées de tous les maux – racisme, antisémitisme, xénophobie, islamophobie -, et à propos desquelles le PS ne fondait plus aucun espoir électoral, à la désertion des urnes ou au vote FN, vote stérile, avec l’appui de tous les médias qui tiennent depuis trente ans un rôle stratégique dans la production et la diffusion d’une doxa qui recouvre tout : à la fois la finance, l’économie, le politique et la culture.

Il reviendra à l’humoriste satiriste Dieudonné à partir de 2003 de dévoiler au grand jour toute la supercherie de ce système de domination par la division et la diversion (détourner l’attention des vrais problèmes socio-économiques) ; le PS est alors tout nu, SOS racisme aussi et les médias tout autant, les fesses à l’air.

On notera au passage que Dieudonné, né M’Bala M’Bala de mère bretonne et de père camerounais aurait dû être l’enfant d’un modèle à vocation multiculturelle dont le PS et des Verts souhaitaient assurer la promotion. Et c’est sans doute là toute l’ironie de la situation : que ce soit Dieudonné, le métis, qui mette à mal une idéologie dominante du mensonge, de la rapine et du détournement des richesses révèle avec une acuité plus grande encore toute l’escroquerie de l’entreprise : il n’a jamais été question de rassembler ce pays autour d’une idée forte qui aurait le souci de la justice pour tous mais bien de le diviser, de le dépecer pour mieux le livrer à une oligarchie mondiale seule capable de garantir à une classe politique sans envergure, sans estomac et sans projet digne de ce nom, secondée par une classe économique et médiatique vorace, des carrières nationales, européennes et mondiales mirobolantes, en centaines de milliers d’euros annuels, sur le dos du monde du travail et de l’histoire sociale et culturelle de tout un pays, voire.. d’un continent : l’Europe.



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