« En tête d’article vous dites que madame Annie Lacroix-Riz est « juive athée »,
cela me semble être un oxymore »

C’est un incontestable oxymore pour quiconque ne reconnait pas de valeur formelle à la seconde dimension de l’identité juive, cette dualité existentielle, à travers la notion de matrilinéarité, et qui est d’essence toute religieuse (je mets au défi quiconque de me démontrer le contraire), et par conséquent ne s’y soumet pas. Ce qui est le cas - ou devrait l’être - pour tous les non-juifs conséquents. 

Dois-je rappeler ici que le grand rabbinat ne reconnait pas l’apostasie de ce second pan de l’identité juive, autrement dit (toujours selon ce dernier) un individu dont la mère serait juive eu égard aux critères religieux fixés par l’orthodoxie religieuse juive - pas par la saine Raison universaliste - ne peut s’émanciper jamais de la Communauté, qui est, logiquement et l’on y revient toujours, d’abord une communauté de croyants.

C’est une révoltante et aberrante abolition du discernement, une abdication en règle et ô combien sectaire de toute liberté de penser, de se déterminer comme bon nous semble, en conscience. 

Ainsi donc Madame Lacroix-Riz, en plus d’être une négationniste du génocide ukrainien en bonne stalinienne qu’elle a toujours été (Soral dit d’elle qu’elle fait dans le révisionnisme bien-pensant, et qui est piquant parce que vrai), fait donc la démonstration qu’elle n’a pas réussi à s’émanciper en libre-penseur qu’un sincère matérialiste devrait s’obliger à être, de son background idéologique, de sa communauté de croyant, de son esprit sectaire, tribal, racial.

Il est vrai qu’il doit être de bon ton, rassurant et un honneur de croire que l’on fait partie du peuple élu par Dieu. Et que l’on s’inscrit dans cette filiation. 

Mais dans le même temps, revers inévitable de la médaille, cela disqualifie ces tenants - dont Madame Lacroix-Riz - pour dénoncer certaine représentation du monde, certains autres systèmes de valeurs, qui, par le passé, ont pu faire dire à certains qu’ils étaient de la race des seigneurs...

Comprenne qui pourra.