« On peut être arabe et athée, mais pas musulman et athée. »
« Arabe » est un terme très controversé. Tant il est vrai que les instances internationales, et au premier d’entre elles la Ligue arabe, ont été incapables de donner une définition de ce terme autre que de... pratiquer la langue éponyme. Vous parlez arabe ? Vous êtes arabe. C’est très simple. Même si l’on incorpore l’idée que la langue dusse être maternelle, cela réduit considérablement la portée du concept.
Si l’on pousse la logique dans ses retranchements, votre logique en l’occurrence, qui parle hébreux est donc juif... Et combien de prétendus juifs ne le maitrisent pas !
Vous voyez bien que vos concepts ne tiennent pas la route une seconde.
Moyennant quoi je le dis et le répète : il n’y a pas de dualité de l’identité juive pour quiconque s’affranchit de la profession de foi du même nom.
Pour faire une analogie compréhensible par tous : si un non-juif se devait de reconnaitre comme valide, comme vrai, comme étayé, cette dualité essentialisée (profession de foi ET matrilinéarité), comme cette dernière est fixée ad vitam aeternam par l’orthodoxie religieuse, et l’orthodoxie religieuse seule, alors on ne voit pas pourquoi il ne devrait pas tout autant reconnaitre comme valide, vrai et étayé le fait que nous descendrions d’un couple unique tel que narré par la Genèse, ainsi que par extension l’ensemble des supputation et mythes qui pullulent à l’intérieur de l’Ancien testament ?!
On voit bien ici l’inanité du concept et que cela n’a tout simplement pas de sens pour un non-croyant. Cqfd.
Il faut s’attacher à déconstruire cette mystification : pour un non-croyant ce n’est pas parce que vous vous appelez Cohen ou Lévy que vous êtes juif a priori, vous l’êtes seulement si vous le revendiquez. Il n’y a donc pas d’essentialisme, qui est la base du racisme dois-je le rappeler. Cette posture est donc fondamentalement antiraciste. Et récuse par la même toute validité à cet instrument de guerre idéologique qu’est l’antisémitisme, qui n’a plus dans ces conditions aucune pertinence.
Mais attention, quiconque revendique être juif - comme Madame Annie Lacroix-Riz - s’inscrit nécessairement dans une communauté de croyants et fait profession de foi, quand bien même prétendrait-il du contraire. Et fusse-t-il ancien détenteur de la chaire de philosophie à l’Ecole Polytechnique comme Finkielkraut, qui lui aussi se revendique juif athée, et dont il vient d’être démontré pourtant l’aberration formelle.