Pendant ce temps Hollande impose le
projet de « pacte de responsabilité » fondé sur la «
baisse du coût du travail » et, plus précisément, sur
l’attaque contre la Sécurité sociale, conquête majeure de la
classe ouvrière. Bousculant les dernières miettes de démocratie
parlementaire, Hollande s’est engagé à puiser largement dans
l’arsenal des mécanismes antidémocratiques de la Ve République —
ordonnances et procédures accélérées (2) — pour faire passer
ces plans.
Evidemment, au nom du patronat, Gattaz
a donné son accord, exigeant : 100 milliards d’euros pour les
patrons en cinq ans, moitié par pillage de la Sécurité sociale et
moitié par cadeaux fiscaux. De son côté, Ayrault a été chargé
de chercher à associer les organisations syndicales au pacte, car
cette association reste, pour le gouvernement, la clé de la
situation.
Pendant ce temps
Hollande s’écuine à basculer le financement des allocations
familiales sur l’impôt, en faisant ainsi cadeau aux employeurs des
cotisations de Sécurité sociale afférentes. La mesure avait été
immédiatement applaudie par le MEDEF et la CFDT.
Pendant ce temps
Mory Ducros, actionnaire principal de la plus grosse entreprise de
transport française, après l’avoir mené au redressement
judiciaire, propose de la reprendre en supprimant plus de 3000 postes
sur 5000 - auxquels il faut rajouter les 2000 emplois de la
sous-traitance.
Pendant ce temps
Serge Dassault, sénateur UMP et homme d’affaires influent de la
Ve République, a été sauvé par le bureau du Sénat pourtant à
majorité gouvernementale (sur les 26 membres du bureau, 14
appartiennent à la majorité, 12 à l’opposition). Le bureau a
voté à bulletins secrets contre la levée de l’immunité
parlementaire demandée par le parquet et les juges dans le cadre
d’une instruction ouverte contre M. Dassault "pour
achat de votes, corruption, blanchiment et abus de biens sociaux
». Seules 12 voix ont exigé la levée.
Pendant ce temps
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