à l’auteur
merci pour votre article
permettez-moi de zoomer ici un extrait de l’analyse du professeur Sur que vous citez en lien , commentant l’ordonnance du Conseil d’Etat du 9 janvier :
" La
troisième considération est la plus redoutable et celle qui devrait susciter,
outre l’inquiétude, l’indignation de tous les esprits attachés aux libertés
publiques. Elle est, sauf erreur, tout à fait nouvelle et comporte en germe une
révolution dans leur régime, avec le rétablissement de la censure. Elle figure
également dans le 6e considérant, avec une phrase qui, nouvelle
insolence, suit le rappel de la Déclaration des droits de l’homme : … « il appartient en outre à l’autorité
administrative de prendre les mesures de nature à éviter que des infractions
pénales soient commises ». Et voilà, au détour d’une phrase, la
censure réintroduite en droit public. On salue les principes de la République
au moment même où on les détruit.
La Déclaration, qui est certes antérieure à la République, dit exactement le contraire. Elle rappelle la présomption d’innocence. Et l’infraction pénale, en droit commun, ne saurait être constituée que par un commencement d’exécution. Elle ne saurait donc être ni présumée ni anticipée par un procès d’intention. Sans doute la Déclaration, dans son article 10, comporte une restriction à la liberté d’opinion, lorsque leur « manifestation trouble l’ordre public établi par la loi ». C’est sur ce point précis que le canonique Arrêt Benjamin, du 19 mai 1933, l’un des grands arrêts devenus piliers de la République, précisait que ce trouble devait être entendu comme ne pouvant pas être prévenu par la force publique, parce qu’elle ne disposait pas de moyens suffisants pour le faire.
Cette jurisprudence est ici écartée sans justification sérieuse. Rien ne vient établir que les forces de police n’étaient pas en mesure d’éviter les débordements virtuels. Si des infractions pénales étaient en outre commises lors du spectacle litigieux, un huissier pouvait parfaitement relever les faits et l’autorité publique les transmettre à la justice. C’est ce qu’avait justement statué le Tribunal administratif de Nantes. Et d’où provenaient en l’occurrence les « risques sérieux de troubles à l’ordre public » ? En partie de l’appel public lancé par…. un Conseiller d’Etat, M. Arno Klarsfeld, invitant les opposants à créer le trouble nécessaire à l’interdiction. Etrange comportement. C’est donc un Conseiller d’Etat qui incite au trouble, et un autre Conseiller d’Etat, M. Bernard Stirn, qui en prend acte et va au devant, alors même qu’il n’y a eu aucun trouble, et que le risque supposé ne peut être sérieusement évalué ! Le Conseil d’Etat, sabre de Joseph Prudhomme ?
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20/01 09:55 - kéké02360
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