Patrick Samba
Quel âge avez vous ?
Pour ma part j’approche de mes 60 balais, c’est à dire que j’ai été directement en relation avec cette génération d’anciens combattants qui dans les années 60 était omniprésente, dans l’opinion, autant que dans la représentation.
Des deux guerres, et de leur contingence de malheur, les enfants n’étaient pas absouts, bien au contraire : Notre propre jeunesse devait s’incliner devant le malheur des aînés, et il fallait considérer quel que soit les épreuves que nous traversions, que nous avions de la chance.
Pas un 11 novembre ou un 8 Mai sans que les écoles ne défilent, s’immobilisent devant la sonnerie du monument aux morts.....Alors évidemment, votre débat épistolaire sur cette qualification de « grande guerre » est assez misérable et ridicule, en tout cas n’aurait même pas été envisageable.
Cette qualification de grande guerre, à a voir avec le malheur, comme celui de l’ankou, en bretagne : Plus que d’autres régions, la Bretagne fut mit à contribution, en fonction de sa population paysanne.
Quid de la psychiatrie ?
Pas besoin d’avoir des notions de psycho pathologie, pour voir que les conséquences sont encore présentes. j’ai lu dernièrement que la violence inhérente à cette « grande » boucherie,avait débordé sur les institutions et sur la société civile. On veut bien le croire....Quand tous ces traumatisés ont retrouvé leur place dans leur famille, leur travail....
Le très beau livre « Allons z’enfants !. » De Yves Gibeau, reste une référence : La malheureuse enfance d’un enfant de troupe, orienté par un père, ancien adjudant de 14...