Bonjour à l’auteur,

Je trouve votre article un peu facile de considérer le racisme comme émanant seulement du peuple francais dit « de souche »... Comme si ce mal ne nous rongeait que nous.

Le racisme, et plus globalement, les préjugés, frappent malheureusement tous les individus.

Laissez moi vous exposer mon point de vue et vous comprendrez la ou je veux en venir.
D’abord pour moi, le racisme n’est pas seulement ethnique, il peut être religieux, mais il peut aussi comporter tout type d’individus pour d’autres raisons comme sexuelles ou professionnelles. Globalement, moi je ne fais pas de différence entre un mec qui va dire « les flics sont tous des abrutis », « les homos sont tous de grands égoistes » ou « les noirs sont des sauvages »...
C’est le principe même de généraliser qui est une forme de racisme... Pour faire simple, c’est detester un individus sans même le connaitre et donc forcément pour de mauvaises raisons.

Dans la vie d’un Homme, on peut mener deux types de combats, soit le combat contre les autres, c’est à dire se laisser à généraliser et d’une manière générale faire un tri entre les individus, n’apprecier que ceux qui vous ressemble et detester les autres.
Ou alors, mener un combat contre soit meme, c’est à dire affronter cette lacheté intellectuelle qui fait que, instinctivement, vous pourriez detester quelqu’un que vous ne connaissez pas.
Se dire, lui ne m’a rien fait personnellement, je n’ai donc pas de raison de le detester... Ca parait facile comme cela mais en fait, la tentation est grande, pour les gens intelligent comme pour les gens cons...
Et oui sauf que quand on fait l’effort de connaitre un peu du monde, ou quand on a eu la chance de grandir dans un environnement cosmopolite, on se rend compte que celui qu’on aurait pu detester aurait aussi pu être notre meilleur ami, pour peu qu’il ait grandi dans l’appartement d’a coté et qu’on aurait lié des liens dès l’enfance,une periode ou sauf l’influence des parents l’individus ne nourrit pas de telles pensées.

Or cette lacheté, qui m’est parfois arrivé de ressentir par exemple avec les flics, est très tentante, et il faut a chaque fois se faire du mal pour réussir à ne pas généraliser. Disons qu’il est plus tentant de se dire qu’on a des ennemis et de reporter une partie des responsabilité individuelles de ses echecs sous autrui pour de mauvaises raisons...

Au dela de la lacheté intellectuelle de se laisser aler a detester des individus qu’on ne connait pas, le raciste a également une grande lacheté lorsqu’on lui demande de justifier ses pensées... C’est à dire (et ca c’est récurant) que lorsque vous demandez à untel pourquoi il n’aime pas les arabes, les juifs, les noirs ou je ne sais quoi. Il va reporter son racisme sur l’autre pour se justifier. ex : moi je n’aime pas les juifs parce que ce sont des grands racistes, ce sont les premiers raciste de l’humanité et par conséquent je le suis avec eux, car ce sont eux les premiers...
Et pour cela aucun peuple n’est épargné, cette excuse est servie à toutes les sauces. Comme si pour combattre la connerie humaine, repondre par la connerie était la meilleure des solutions.

Et enfin, et c’est l’articulation vers laquelle je voudrais tendre, il est incohérent et profondémment stupide que pour combattre le racisme, on l’interdise.
Clairement, ce n’est pas parce que vous interdisez a quelqu’un de dire ce qu’il pense, qu’il va arreter de le penser. La parole raciste devrait être légale. Ce qui doit etre interdit (mais ca c’est évident, c’est l’incitation à la violence justifiée par le racisme). ..
Mais enfin, au nom de quoi devrions nous interdire à des gens d’en hair d’autre meme si cela est pour de mauvaise raison...
LA parole raciste devrait donc être légale et combattu par des arguments.
Moi quand je discute avec quelqu’un de raciste, j’aime bien le mettre face a ses contradictions. Lui demander s’il ne trouve pas ca stupide d’hair quelqu’un qu’il ne connait pas simplement parce qu’il présume de son comportement...
La discussion est la vrai clé de l’évolution des hommes, c’est ca qui nous tirera vers le haut, bien plus que l’interdit... Comme si on ne voulait pas entendre, pas admettre que cette pensée existe.
Et bien si elle existe, elle est même très répendue, et je pense de manière uniforme parmi tous les peuples de la planête mais on l’a combat mieux en l’acceptant et en discutant qu’en la brimant et la laissant se complaire dans la victimisation.

Bien cordailement