Totalement à côté du sujet, qui n’a rien à voir avec la
haine ou la détestation.
On peut parfaitement interdire la burqa et le voile à l’école
sans haïr les personnes qui demandent à légaliser ces attributs !
La question débattue est celle des comportements autorisés aux
immigrants dans une société dotée de sa propre culture. Exemple évident : notre
pays interdit la bigamie. Si un Africain bigame visite la France, personne ne
le haïra pour sa conception de la famille, mais s’il s’installe en France, ses
enfants n’auront pas le droit de se marier deux fois.
Je crois cependant que l’auteur de l’article soulève un vrai
sujet. Salarié d’une grande entreprise française, j’y ai vu des maghrébins
faire des carrières très brillantes, d’autres se plaindre silencieusement de
racisme latent. J’y ai vu des noirs en difficulté malgré quantité de diplômes
français qui auraient dû leur assurer une bonne carrière, qu’ils n’ont pas eue.
Certains de ceux-là ont finalement fait des procès à l’entreprise pour racisme,
qu’ils ont d’ailleurs souvent gagnés (injustement de mon point de vue).
Pourquoi n’ont-ils pas bien réussi ? Sans doute pour
des raisons culturelles. Certains de ces collègues d’origine africaine
pensaient qu’un diplôme donné assurait automatiquement une carrière en rapport,
comme le pensaient nos aïeux de souche. Mais les entreprises ont vite évolué
durant les 30 glorieuses. Seule l’efficacité est aujourd’hui récompensée par
des promotions. Dans un contexte « français de souche », ces
collègues n’ont pas trouvé la voie de l’efficacité. L’analyse de ces échecs est
complexe, qui porte sur les possibles synergies entre différentes cultures :
parfois ça marche avec « winwin » à la clé, parfois c’est l’échec. On
peut coller le mot de « racisme » à ces échecs, même modéré par « culturel », mais c’est idiot car
ça n’avance à rien.