Le saviez-vous ? La sociopaléontologie, science étudiant l’évolution de la sociologie dans la préhistoire, a depuis longtemps conclu que l’origine des religions réside dans l’acte de tuer l’autre (animal ou humain, ça ne fait pas vraiment de différence). Freud, dans Totem et Tabou, entre autres ouvrages, montre que le meurtre du père ritualisé sous la forme du meurtre perpétré sur l’animal-totem fonde les liens sociaux auteur d’un sacrifice qui entretien à la fois la cohésion du groupe et la peur (névrose collective).
Ce schéma psychosociologique montre en fait qu’une société qui exerce sa violence sur un « bouc émissaire » (aujourd’hui les abattoirs) ne peut qu’engendrer la violence. Or nous voyons que le monde des chasseurs est tout aussi pervers (plaisir de tuer) que le monde des intégrismes religieux (quels qu’ils soient) puisque dans les deux cas, on cherche à tuer l’autre.
L’acte du tuer est chargé de sens : on tue l’animal pour le manger, pas seulement parce qu’on a faim, mais aussi parce qu’il y a le mythe de « l’énergie vitale » que l’on espère capter par la consommation de chair animale (faute de chair humaine). C’est une superstition vieille comme l’humanité : manger l’autre, c’est incorporer sa force, opérer une fusion spirituelle car on croit que la chair contient une partie de l’esprit. Le sacrifice rituel des religions primitives en est la plus évidente illustration. Et dans la guerre de religion, on tue pour dominer, pour accomplir la « volonté de dieu », et pour imposer la crainte aux survivants.
Par le simple fait de tuer, le vainqueur montre sa supériorité sur le vaincu.
Dans les deux cas, chasse ou religion, ce n’est finalement qu’une affaire de domination et de pouvoir.