Hollande aurait-il une vision à long terme ? En effet,
personnellement, je trouve que ce système de perception des impôts et
charges sociales sur le travail est archaïque, pour ne pas dire
aberrant. Ce n’est pas le travail qui doit financer la protection
sociale, c’est la plus-value. Les prélever sur le Travail revient à en exonérer les entreprises qui emploient peu de main d’œuvre relativement à leurs profits, ce qui est désastreux au plan de l’emploi.
Et par conséquent, ces charges doivent être prélevées sur la plus-value, laquelle plus-value doit être à mon sens, partagée entre le Capital, le Travail, et
l’investissement public. Ce dernier comprend d’une part les infrastructures à savoir le
matériel, et d’autre part la politique sociale, à savoir le
renouvellement de la main-d’œuvre. Quant aux investissements à buts lucratifs, ils relèvent naturellement des initiatives privées.
Il semble que Hollande ait entrepris de faire sa grande réforme
fiscale, mais à petit pas : en ménageant le Medef et en faisant
supporter le poids de la charge sur les consommateurs.
Ni le
rôle ni le but des entreprises n’est de créer des emplois ; on n’entreprend
que pour faire du profit, point barre. Et c’est le profit qu’un
gouvernement digne de ce nom doit encadrer, qualitativement et
quantitativement par
une stratégie gagnant gagnant.. Mais ça, c’est sans doute trop
intelligent pour ces gens plus obsédés par leur ’vie privée’ et leur carrières que par l’intérêt de la Nation ou du peuple.
Il faut dénoncer cette idée absurde - aussi stupide que la théorie du ruissellement - que c’est l’offre qui
crée la demande. Ce n’est pas parce
que les gens même pauvres achètent des gadgets électronique à bas coûts
comparés aux dégâts écologiques causés, qu’il mangeront mieux : la daube
que produit l’industrie agro-alimentaire nous montre ce que cette
politique de l’offre peut comporter d’effets pervers et désastreux.