Bonjour,
Je m’autorise un petit jeu de prospective :
Scénario A : le test de la vertu
- Inéligibilité à vie de tous les élus ayant déjà exercé 2 ou 3 mandats à la date d’aujourd’hui (pour un renouvellement complet des élites politiques)
- Redécoupage de territoires sur la base de réalités économiques, sociales, culturelles et humaines cohérentes : une préfiguration existe avec les SCOT, les Pays et les zones d’emploi INSEE qui semblent émerger depuis plusieurs années (environ 650 en France). ces « territoires » (équivalent NUTS 2) formeront la base exclusive de toute gouvernance locale, comprenant le cas échéant 3 à 5 EPCI (NUTS 3) pour ne pas excéder 2000 collectivités locales en tout.
- Découpage au besoin d’une dizaines de régions (NUTS 1) pour servir d’interface avec l’Etat et l’Europe.
- Interdiction du cumul des mandats dans le temps au-delà de 2 mandats. Les lobbies rigoleront (un peu) moins avec du personnel changeant.
- Réaffirmation du caractère neutre de la fonction publique territoriale et retour au recrutement exclusif sur concours à moyen terme.
Scénario B : la prospérité du vice
- Élaboration d’une rente à vie pour tous les élus avant toute remise en cause du cumul des mandats dans l’espace ou le temps.
- Décentralisation approfondie apportant davantage de pouvoir réglementaire aux élus locaux pour orienter leurs investissements et recruter librement leurs collaborateurs (fin de la neutralité et de la compétence de la fonction publique territoriale)
- Fragmentation à la carte du territoire national selon les intérêts exprimés localement - création de statuts particuliers pour Paris, Lyon, Marseille, l’Alsace, la Bretagne et le Pays basque... pour commencer.
- Fragmentation de la fiscalité à la discrétion des élus locaux
- Affaiblissement structurel de l’Etat entre des collectivités locales (comprendre barons locaux) de plus en plus puissantes et une Europe de plus en plus omniprésente dans la réglementation.
- Mise en place de réseaux d’acteurs politiques transterritoriaux pour suppléer la carence de l’Etat ; l’influence d’intérêts économiques puissants est de moins en moins discrète.
On en reparle dans 3 ans ?