M. Besnard,
je crois qu’il ne faut pas tout mélanger, le MEDEF n’agit que dans l’intéret des entreprises qu’il représente, soit les plus grandes ! les plus petites n’ont jamais été pour les aides mais pour une plus grande liberté d’action (donc moins de paperasseries inutiles), la dimension sociale existe bien dans nos petites entreprises seulement, à cause de l’idéologie bureaucratique de nos dirigeants, il existe un malthusianisme économique important, un artisan préfèrera travailler seul avec l’aide d’extras occasionnels payés au noir, plutôt que de perdre 30% de son temps pour justifier ses démarches- il faut être professionnel dans son emploi mais aussi dans l’administration complexe : pourquoi ne pas demander au patron de petite boîte un simple chèque recouvrant toutes les taxes sur les salaires (au centimes pret) plutôt que d’en faire une bonne quinzaine aux différents organismes, de perdre un temps fou et de trembler de peur de se tromper (toutes les structures n’ont pas les moyens d’avoir un comptable à temps plein !)
les niches contractuelles ne sont faites que pour les entreprises qui ont les moyens d’avoir un administratif à temps plein pour les gérer et surtout les faire dans les règles, idem pour les aides publiques — tout ceci ne bénéficie qu’aux plus gros poissons qui n’en n’ont pas réellement besoin ! c’est tout de même incroyable que l’on demande exactement la même chose du point de vue administratif à une entreprise individuelle qu’à une grosse entreprise de plusieurs dizaines de salariés !!
Pour ce qui est des contrats de travail, croyez vous vraiment que cela changera réellement les choses ? il y aura toujours des protégés (qui n’auront pas la crainte du chômage, de la précarité, de l’accès au travail etc...) et des exposés (à qui personne ne veut donner sa chance — car beaucoup trop risqué financièrement, un patron ne peut se tromper sur son recrutement donc il se base sur ce qu’il connait pour embaucher : la grande école cotée ou le piston—euh le bouche à oreille)
Pour résumer, je pense que le problème n’est pas une question d’être sensible aux besoins sociaux de notre société mais simplement une méconnaissance totale, de la part de nos dirigeants, du monde de la petite entreprise (celle qui créé le plus d’emploi en france).