Désolé, j’avais omis d’ajouter mes ajouts, visés par mon précédent message. Les voici :

Quoi qu’il en soit, ces considérations, dans l’esprit de Tegmark, bouclent la boucle de la démarche consistant à postuler, non seulement que le cosmos est descriptible par les mathématiques, mais qu’il est fondamentalement mathématique, y compris les humains qui en discutent.

Ceci, dans une certaine mesure, mais nous en rediscuterons, devrait encourager les projets visant à simuler, sur de super-ordinateurs, tout ou partie de l’univers, avec tout ou partie de leurs composants. Simuler, en informatique, consiste à créer des doubles numériques des objets ou êtres objets de la simulation. Ces doubles seront de préférence (sinon nécessairement) construits à partir des fonctions mathématiques identifiés dans les objets réels. Si l’on « deshabille » ces objets, selon l’expression de Tegmark, de leurs détails non essentiels, on pourra construire un univers ramené à l’essentiel, mais parfaitement fonctionnel.

On sait que l’intelligence artificielle se propose aujourd’hui de construire un cerveau humain artificiel doté de tout ou partie des possibilités d’un cerveau vivant. Toutes les études visant à identifier les fonctions mathématiques reliant les neurones entre eux à l’intérieur d’un tel cerveau, y compris pour la construction de la conscience, faciliteront considérablement la réalisation d’un tel cerveau artificiel. D’ores et déjà, nous l’avons indiqué plus haut, c’est ainsi que les ordinateurs jouent avec succès aux échecs, s’appuyant sur les logiques mathématiques définissant ce jeu et implémentés dans leurs programmes et leurs composants électroniques. S’il se confirmait que, selon l’hypothèse de Tegmark et de ses collègues, l’univers profond était mathématique et seulement mathématique, on imagine les avantages qu’en tireront, dans un avenir plus ou moins lointain, les esprits audacieux s’attaquant à la tâche de réaliser tout ou partie d’un univers artificiel.