A Alea Jacta Est
"Mais ce n’ est pas
le cas de la loi qui fait bien la différence et qui laisse un laps de
temps à la femme pour réaliser un ivg«
Position anti-humaniste typique qui nie toute vie en dehors de la loi : dès lors qu’on est inscrit dans aucun registre, on n’existe pas, donc on n’a pas le moindre droit, et comme dirait Julien30, tant pis pour la gueule du plus faible qui n’a pas encore (ou qui ne les a plus, si on parle d’euthanasie) les moyens de se défendre. D’ailleurs je vous suggère de réfléchir à cette idée : ce n’est pas la naissance qui donne, miraculeusement, la vie à un tas de cellules jusque là considéré comme inerte, mais l’inscription à l’état civil, soit un délai supplémentaire de trois jours) ; et de mettre cela en parallèle à la revendication féministe qui commence à poindre dans le monde anglo-saxon de droit à l’ »avortement post-natal« .
»C’ est comme ça, que vous le vouliez ou non...et moi
Monsieur julien 30 je considère que la vie de la mère est plus
importante que celle d’ un embryon qui vient d’ être fécondé.«
Vous versez dans la mauvaise foi, dans le cas présent. Même le projet de loi espagnol (qui ne sera d’ailleurs pas voté, selon moi, vu qu’il s’agit d’une opération d’enfumage du gouvernement Rajoy) ne prévoit pas d’empêcher une femme qui risquerait sa vie du fait de la grossesse d’avorter. La vie de l’enfant n’est pas plus sacrée que celle de la mère : elles ont la même valeur, ce qui justifie de recourir à l’avortement. Cependant, en parlant de péril pour la vie de la mère, vous mélangez à dessein deux situations toutes différentes : d’un côté la femme qui court un réel risque du fait de la grossesse, et de l’autre la femme qui se ferait avorter dans des conditions dangereuses. La question qui se pose, au sujet de cette seconde femme, c’est : pourquoi veut-elle avorter ? Si elle a été violée, ou si sa situation sociale était si dramatique qu’un enfant ne pourrait que lui porter préjudice, alors on peut comprendre qu’elle veuille ne pas mener la grossesse à son terme. Je connais aussi le cas de femmes qui sont violemment allergiques (littéralement, pas au sens figuré) aux moyens modernes de contraception.
En revanche, il faut le dire haut et fort, dans la mesure où cela concerne l’immense majorité des avortements de nos jours : la femme qui mène une vie de bâton de chaise, qui se fait engrosser »par accident« , et qui nous la joue »non, c’est pas le moment, j’ai une carrière à mener" : celle-là ne mérite aucune compassion.
En tous cas elle n’aura pas la mienne.