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Commentaire de El Old Fritz

sur Dieudonné, Alain Soral, Farida Belghoul : cette France « black-blanc-beur » qui terrorise la « République »


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El Old Fritz El Old Fritz 3 février 2014 11:18

« Et voila un bel épouvantail. Ça vous étonnes provenant d’une extrémistes féministe militante au MJS ? C’est ça le gouvernement ? »

C’est cela Modernité dans toute son absence de splendeur...

Sur le reste de votre commentaire, il faut bien comprendre que le grand problème qui se pose est celui, non de la définition du « genre », mais de celle des « rôles sociaux » dévolus à l’homme et à la femme.

Prenons un exemple. Il existe un rôle social de « protecteur » (dont le guerrier est l’incarnation fondamentale) que dans nos sociétés européennes on considère comme étant naturellement dévolu à l’homme, du fait de sa plus grande force physique. Nul ne contestera ce point : la testostérone fait des miracles au niveau musculaire, et l’homme est mieux pourvu en la matière que la femme (bien sûr c’est aussi une question de probabilités : certaines femmes ont davantage de testostérone que la moyenne. Mais globalement, la plupart des hommes sont plus forts que la plupart des femmes).

Cependant, si l’on étudie l’histoire sur la longue durée, on réalise que ce « monopole » de l’homme sur la fonction guerrière varie aussi en fonction de la société qu’on analyse. Ainsi, si l’on remonte deux mille en arrière, on notera rapidement qu’une Romaine ne ressemble guère à une Gauloise (ne serait-ce que physiquement). Moins la société est organisée, plus elle est rude (voire violente) plus les femmes sont appelées à tenir elle aussi ce rôle de protection. C’est ainsi que si on reste à cette époque, on ne trouvera jamais aucune femme soldat chez les Romains, alors que les cas de guerrières (y compris de chef de guerre) chez les Gaulois, les Germains et les Bretons sont loin d’être anecdotiques.

Tout cela pour dire que le fonction du protecteur peut effectivement être classée comme « rôle social », variable en fonction de l’époque et du lieu. L’idée d’une femme portant les armes ne me choque pas, du moins en théorie. En pratique (c’est-à-dire pour parler d’ici et maintenant), j’aime autant vous dire que si vous comptez faire des soldats avec les « femmes modernes » (les féministes, en somme) vous risquez d’avoir quelques mauvaises surprises sur le champs de bataille !

Sinon je ne peux m’empêcher de vous trouver, une fois de plus, de fort mauvaise foi. Personne n’a jamais prétendu qu’une femme ne pouvait pas faire de mathématiques. Pas moi, en tous cas : d’ailleurs, j’étais nul en maths. J’ai toujours préféré les mots aux chiffres, et je ne considère pas que cela fasse de moi un homme « féminisé ».

De plus, il semblerait que les filles réussissent mieux à l’école depuis plusieurs années (décennies ?) déjà. Il y aurait énormément à dire sur le sujet (à commencer par le fait qu’un garçon bon élève est très souvent considéré comme une « anomalie » dans certaines franges du milieu enseignant : je le sais, je l’ai moi-même vécu), mais je n’ai pas l’intention de relancer une nouvelle discussion (peut-être à la faveur d’un autre article).

Là où vous faites fausse route, c’est justement lorsque vous affirmez que "ce n’est en aucun cas l’idée qu’un homme peut devenir une femme et une femme peut devenir un homme. Ni que l’attirance entre les sexe est une construction sociale.« 

Bien sûr que si. Toute l’idéologie du gender tourne autour de cette question. Relisez Judith Butler, qui n’est pas une »extrémiste« , mais la figure de proue de la Théorie du Genre, son idéologue en chef, connue et reconnue sous ce statut par tous les promoteurs de la lutte contre les »stéréotypes« . Ces gens considèrent bel et bien l’hétérosexualité comme une norme »socialement construite« , utilisée pour tyranniser les déviants. Idem pour le fait d’être un homme ou une femme. Enfin, leur définition des »rôles sociaux« est dramatiquement extensive : pour eux, par exemple, la maternité est un rôle social, un »stéréotype" contre lequel il faut lutter grâce à la science, via ces horreurs que sont la FIV, la PMA, la GPA, etc.


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