Les réformes Hartz
ont fabriqué des mendiants sociaux, ces réformes initiées en ce 16 août
2002 où un groupe d’experts dirigés par le directeur des ressources
humaines de Volkswagen, Peter Hartz, présentait au chancelier allemand
Gerhard Schröder, ses propositions relatives aux réformes du marché du
travail. Dix ans plus tard, la société allemande se retrouve
profondément transformée par ces réformes. En effet, une étude de
l’OCDE, publiée à fin 2012, conclut à un accroissement spectaculaire de
l’inégalité des revenus en Allemagne et, ce, davantage que dans
n’importe quel autre pays membre de cette organisation. Ayant très
finement manœuvré, la commission Hartz a réussi à créer dans son pays un
marché du travail subsidiaire – ou parallèle – dominé par des salaires bas et
non soumis aux droits sociaux. De fait, ces réformes privent les
chômeurs allemands de tous leurs droits aux allocations chômage. Ils
sont dès lors réduits à l’état de mendiants sociaux ! Ainsi, ce n’est
qu’après une année entière de chômage que le travailleur est en droit de
demander une misérable allocation mensuelle de 347 euros par mois, à la
seule condition toutefois d’avoir préalablement épuisé son épargne et à
la condition expresse que son conjoint soit incapable de subvenir à ses
besoins. Pourquoi ne pas évoquer également l’obligation lui étant
imposée d’accepter n’importe quel emploi, indépendamment de ses
qualifications et de ses revenus antérieurs ?
voir : LA CRISE, CE PRETEXTE POUR BAISSER LE COUT DU TRAVAIL, MAIS PAS CELUI DU CAPITAL