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Commentaire de Camille DESMOULINS

sur En France, vivons-nous sous une dictature ?


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Camille DESMOULINS Camille DESMOULINS 12 février 2014 18:17

Arguer que nous ne sommes pas en dictature parce-que notre régime n’est pas comparable à celui de la Corée du Nord ou du Zimbabwe est aussi ridicule que de dire, par exemple, que l’Alsace n’est pas en France puisqu’on n’y voit pas la Tour Eiffel ! Le critère, c’est la frontière : un fois le Rhin franchi, on est en France.
Et la frontière qui nous permet de savoir si nous sommes en démocratie, c’est la définition même du mot : si le peuple (démos) a le pouvoir (kratos), on est en démocratie.
Or dans notre système politique, le peuple n’a qu’un seul pouvoir : celui de transférer sa souveraineté au candidat de son choix parmi ceux qui ont été présélectionnés par les partis politiques, et qui se mettra au service de ceux qui auront financé lesdits partis et assuré ainsi son élection. Et on peut être sûr qu’il fera son (sale) boulot, quelle que soit son étiquette politique. L’histoire récente l’a encore montré : « le changement c’est maintenant » est une supercherie totale. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de gens sincères en politique, désirant se mettre vraiment au service du plus grand nombre. Le problème est qu’ils ne parviennent pas à se faire élire.
Donc nous ne sommes PAS en démocratie. Notre système est un « totalitarisme soft » (enfin, de moins en moins « soft », demandez aux Grecs !) une oligarchie, une aristocratie élective, une ploutocratie, mais certainement pas une démocratie.
Cela dit, il peut le devenir. Mais pour ça le peuple doit revendiquer avec fermeté l’outil qui lui permettra d’exercer sa souveraineté : le référendum d’initiative populaire. Les Suisses l’ont, il n’y a pas de motif légitime à nous le refuser. L’association « Article 3 » n’a pas d’autre objectif. (www.article3.fr)


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