Article bien construit, l’auteure connait son sujet ça se lit, semble toutefois et malheureusement un peu trop focalisée sur son propre exemple, manque de sources mais compréhensible car les situations de « femmes flics » ne sont pas légion. Avis mitigé pour ma part car le message délivré semble un peu généraliste tandis que sur le fond, tout part d’un vécu individuel.
Qu’une femme puisse réussir dans un métier traditionnellement dévolu aux hommes ne fait aucun doute suivant les personnalités, pas sûr du tout que ce soit à la portée de toutes les femmes. Ce n’est pas parce que certains métiers ont intégrés un pourcentage de femmes qu’ils cessent d’être des métiers d’hommes, pas plus que parce que l’armée américaine a consenti récemment à autoriser aux femmes de se battre en première ligne dans les textes que cela se fera dans les prochaines guerres. Il y a la théorie, il y a la pratique.
Triste exemple qui a fait grand bruit des deux gendarmettes dotées du même esprit envoyée pour appréhender un cambrioleur. Résultat des courses l’individu a désarmée l’une et tuée les deux avec l’arme de service. Certaines diront que cela aurait pu tout aussi bien arriver avec deux gendarmes hommes, on répondra « peut-être mais ce n’est pas certain ». Pas très sexy ni très vendeur d’en parler quand on parle parité.
Le fait est qu’un policier bien bâti sera toujours mieux perçu qu’une policière qui serre les lèvres, parle un peu fort et fait les gros yeux pour masquer la petite taille et la silhouette d’ombre. Sexe fort, sexe faible ? Qu’on veuille le reconnaître ou non, les différences sont indifférentes aux opinions/éducations/visions des individus, les comportements et le rapport à l’autorité varient grandement en fonction du sexe de l’individu, c’est ainsi.
Des femmes fortes et des hommes peureux et faibles il y en a mais évidemment très largement moins que l’inverse, notamment dans le banditisme. Vous même avez très certainement été confrontée à des situations où vous avez du faire appel à votre « backup » masculin face à un loulou de deux fois votre taille et corpulence. Ce n’est pas écrit pour vous diminuer mais simplement pour rappeler que la réalité des choses est beaucoup plus complexe qu’un « yes we can because we want ».
Personnellement à l’armée, n’étant pas particulièrement sportif ni entraîné, j’ai planté la plupart des épreuves physiques dont les tractions en pronation en particulier, les jeunes femmes ont inversement réussi la plupart de leurs épreuves et sont restées suspendues à leur barre pour le temps réglementaire. Mais je n’en connais pas une seule qui aurait réussi à faire une traction, ça ne veut pas dire qu’elles sont plus physiques que ma personne (haute taille et constitution de déménageur dit-on, le tout sans sport), mais sur le papier elles été « égales » voire « meilleures », plus « endurantes » et c’est vrai sur le papier en fonction des épreuves sportives passées. Pas une n’aurait cependant pu me tenir tête physiquement pas plus qu’au maigrelet (il a réussi toutes ses épreuves cependant !) du groupe, mais ses jeunes femmes avaient plus de mérite pour avoir réussi ce qu’elles ont réussi et c’est tout à leur honneur. Si j’en cause c’est avant tout parce que mon cas n’est pas rare et peut se vérifier assez facilement.
Vous comprenez où je veux en venir ?
L’égalité n’existe pas par elle-même, on a jamais vu y compris dans les civilisations les plus reculées et les tribus primitives encore existantes à l’heure actuelle, de modèles égalitaires au sens où certains l’entendent aujourd’hui. L’éducation portant sur la chose ne faisant qu’au mieux sublimer les uns et regaillardiser les autres pour atteindre une espèce de juste milieu qui volerait en éclat sitôt un peu en marge du cadre policé et officiel d’une société policée. C’est le cas pendant les guerres. C’est le cas dans certaines banlieues et zones de non-droit.
La parité naturelle est donc une fiction, en atteste l’existence de quotas officiels quand ils ne sont pas officieux, des amendes pour les partis politiques, pour les entreprises, ect. Tout ceci n’a rien de « naturel », c’est une orientation poussée, acceptée car aujourd’hui être femme militaire dans une armée de métier en temps de paix et suivant les régiments, c’est accepté par l’ensemble du corps social. Les corps « masculins traditionnels » qui n’ont pas changés de mission dans la théorie ou la pratique restent réservés aux hommes, le meilleur exemple que je puisse vous donner c’est celui de la légion étrangère mais il en existe bien d’autres, principalement dans les métiers des armes et du bâtiment, tout ce qui sollicite un mental et un physique en somme, ce qui n’a rien d’anormal et se pratique dans bien d’autres corps de métier que ceux sous le feu des projecteurs de la parité.
Ce qui est vrai c’est que les femmes sont acceptées en de plus nombreux corps de métier qu’auparavant si et seulement si, elles démontrent une aptitude sportive convenable (pas de parité dans les résultats sportifs donc niveau inférieur à celui attendu de la part des candidats) ainsi que mentale (là où effectivement les différences sont les moins évidentes), ce qui est faux c’est de prétendre que c’est universel et dans l’ordre des choses alors que dans les faits chacun peut s’apercevoir que c’est sociétal et conjoncturel.
L’esclavage et la ségrégation sont toutefois hors sujet, ici l’attribution genrée des activités n’est pas propre à une civilisation ou une race mais à l’humanité en tout temps et en tout lieu, sous une forme ou sous une autre, évidente ou moins.