C’est tout le problème avec ce genre de débat. Les personnes restent campées
sur leur position et n’en changent pas. On appelle cela « réflexivité cognitive ».
Ne vous inquiétez pas ce n’est pas une nouvelle théorie du genre. C’est tout
simplement la capacité qu’a l’être humain à changer ou pas d’avis en fonction
des informations nouvelles qu’il a reçu. Pour faire plus simple :
« Ah oui ! Ce que vous me dites est vrai. Je pensais le contraire »
Pour revenir à la théorie du genre :
C’est un concept né dans les années 50 d’un psychologue nommée John Money et
portant sur l’hermaphrodisme. Pour étayer sa thèse il utilisa comme exemple le
cas de David Reimer. Ce dernier fut victime d’une circoncision mal faite. Ce
qui lui valut l’ablation du pénis. Sa famille, pensant inacceptable d’être un
garçon, et plus tard un homme, sans pénis fonctionnel, demanda qu’on lui pratique
une l’ablation des testicules à ses 22 mois. On tenta de l’élever en tant que
fille, sous le prénom de « Brenda ». L’opération qu’il avait subie lui fut
cachée jusqu’à ses 15 ans et il suivit des séances avec John Money. Ce dernier
voulait faire de cette réassignation, pourtant forcée et incomplète, la preuve
que l’identité sexuelle est essentiellement due à l’éducation et en parlait
comme d’une réussite. David Reimer, malgré l’ablation de ses organes génitaux
mâles, ne s’est jamais considéré comme une fille et, à l’âge de l’adolescence
voulut reprendre son identité masculine. Il publia son histoire pour décourager
les réassignations sexuelles sans le consentement de la personne
concernée. Le frère jumeau, Brian, développa une schizophrénie. David Reimer se
suicida après la mort de son frère en 2004, à l’âge de 38 ans.
Moralité : On ne peut pas changer la nature profonde d’une personne
sans que cette dernière y soit d’accord. Cela va pour un garçon qu’on essaie de
transformer en fille (cf. : les garçons est guillaume à table). Cela va
aussi d’un garçon qui se sent fille et que l’on veut à tout prix viriliser. La
théorie du genre façon John Money est donc une vaste fumisterie.
Exemple qui pourrait édulcorer la théorie du genre :
La fille d’une amie a toujours été douée pour la mécanique. Toute jeune elle
démontait à peu près tout ce qu’elle trouvait pour savoir comme ça marche. Son
bac en poche elle annonça à ses parents (maman institutrice et papa médecin) qu’elle
voulait faire des études d’ingénieurs. Sa maman était catastrophée. Elle pensait qu’être ingénieur ça n’était pas
fait pour une fille. Que jamais elle n’arriverait à s’imposer dans son métier
et qu’elle ferait mieux de faire médecine comme son papa le souhaite. Personne
dans son entourage (sauf ses parents) ne voyait cette fille autrement qu’ingénieur.
Aujourd’hui le diplôme d’ingénieur en poche elle est chef de service à Airbus
et commande des ingénieurs males. Elle est mariée et a des enfants et tout va
bien pour elle.
Conclusion : Sa maman n’avait pas tort lorsqu’elle disait que le métier
d’ingénieur ce n’est pas fait pour les filles. Mais sa fille lui a prouvé le
contraire.
Il n’y a qu’en France que la « théorie du genre »
pose un problème sémantique. Mais ce n’est pas une raison pour tout rejeter en
bloc et faisons confiance aux instituteurs de terrain pour garder l’essentiel c’est
à dire la différence sociale entre un garçon et une fille qui est une