"La France n’est pas la principale nation de l’UE, ni de l’€, mais elle
en est le carrefour principal, ce qui lui confère des pouvoirs
politiques bien plus étendus que la plupart des autres états«
Il n’est qu’à voir l’autorisation qu’a accordé la commission européenne à la mise sur le marché d’un deuxième maïs OGM dans l’UE, la France a fait un sacré lobbying pour obtenir l’interdiction, et malgré tout son pouvoir, elle n’y put rien...
Or il s’agit d’un point mineur si on compare à la remise à plat d’une partie des traités pour obtenir la révision des points que vous mentionnez... Alors, à moins que la France ne menace de quitter l’UE, je ne vois pas ce qui pourrait faire évoluer les choses.
Regardez la gestion du TCE en 2005, certes le non français a enterré le traité, mais on nous l’a ressorti quelques années plus tard, sans toucher à l’essentiel de ce qui posait problème. On a juste refais la cosmétique.
Personnellement, j’ai toujours été pro européen, mais quand je vois à quel point les choses sont cadenassées pour que les citoyens n’aient plus leur mot à dire sur les décisions prises à Bruxelles, je ne vois pas d’autre issue pour que les choses changent, que, soit la sortie pure et simple, soit une menace de sortie qui soit suffisamment crédible pour qu’on revoit l’ensemble des traités (et même avec cette solution, je pense qu’on se fera enfler).
Dans tous les cas, voter pour des gens qui nous proposent des changements »cosmétiques« n’amènera à rien, or, l’essentiel de notre classe politique, comme de nos médias, sont pour le statu quo actuel.
Vous pouvez toujours voter pour des gens qui promettent de renégocier les traités, au pire ils oublieront leur promesses, au mieux, ils feront des mouvements de bras et de menton à Bruxelles, puis reviendront nous dire que à cause de tel ou tel pays, ils n’ont pas réussi à tenir leur promesse. Bien sûr, ils auront un petit os à nous donner, une mini concession obtenue, qu’ils nous vendront comme une grosse avancée démocratique ou sociale.On l’a vu avec la directive Bolkenstein de 2005, c’est devenu l’article sur les travailleurs détachés en 2008. Et en 2013 nos bons dirigeants et médias ayant »découvert« les dérives de cet article ont été le »corriger" à Bruxelle. Au bout du compte, rien n’a changé en 2014.