« Quand on est révolutionnaire, on soutient les réformes libérales européennes contre le Keynésianisme national et petit bourgeois. »
Notre étudiant, qui n’est pas encore sorti de la puberté, récite son catéchisme, en bon endoctriné qu’il est, et en ayant aboli tout esprit critique du corpus qu’il prétend bien maladroitement représenter. Il ne comprend pas que Marx n’est pas parole d’évangile, qu’il s’est trompé sinon sur l’essentiel du moins sur des points très importants des termes du rapport de force capital-travail. Comment pourrait-il en être autrement, Marx n’est qu’un homme donc imparfait, fusse-t-il fort brillant. Et l’auteur d’une théorie forgée il y a plus de 150 ans.
Notre étudiant en fait néanmoins son gourou. Drôle de paradoxe et fameuse contradiction de notre « libre-penseur » qui refuse l’avènement de l’ « homme providentiel »...
Il est très facile de démontrer que notre étudiant est du profil type de Méric, fils d’une bourgeoisie qu’il ne cesse de vilipender, car sinon il ne pourrait tenir les énormités théoriques qu’il affiche et qui supposerait la perte d’emploi, la baisse du pouvoir d’achat et niveau de vie de ses proches, premières victimes de son propre discours pseudo-révolutionnaire, allié objectif du grand capital mondialisé.
Je le mets d’ailleurs au défi de tenir ses propos à la sortie d’une usine qui n’a pas encore délocalisé, notre faux révolutionnaire se ferait bastonner immédiatement et devrait s’enfuir à toute jambe devant ceux-là même dont il prétend défendre les intérêts.
C’est toute la limite du gauchisme de salon qui ne coute pas cher à être énoncé : au bout d’un moment, lorsqu’on le pousse dans ses ultimes retranchements, ses contradictions doctrinales béantes se brisent contre le mur du réel.
Je le dis et le répète : vous feriez mieux de lever la tête des livres que vous n’avez visiblement pas compris, et retourner jouer à la console, avant que la révolution que vous appelez de vos voeux ne se retourne contre vous et vos comparses.