grenobloise68
Je vous remercie de me donner l’occasion de
redéposer ici l’essentiel d’un commentaire que je viens de déposer à la suite
d’un autre article.
Ça me paraît nécessaire parce que, outre
que ça concerne l’article de Kookaburra lui-même, ça concerne plus généralement
"l’erreur faite par la France, à
laquelle elle doit faire face et qu’elle doit assumer", erreur à laquelle vous faites allusion (1)
Selon moi la laïcité n’implique nullement, qu’aucun parti ou mouvement religieux n’ait
son mot à dire dans la gouvernance
du pays.
Les adeptes des religions ont évidemment le
droit de dire, publiquement comme en
privé, individuellement ou collectivement, ce qu’ils pensent de la gouvernance de leur pays, exactement comme en ont le droit les adeptes de telle ou telle
autre conception philosophique, politique, culturelle, artistique etc... ou/et
membres d’associations, partis, etc... dans lesquels se regroupent et
s’organisent certains de ces adeptes.
Ce que, pas plus que pour ces autres groupements de pensée, l’état laïc n’a
le droit de faire depuis la loi de 1905 c’est subventionner et accorder
des privilèges aux religieux qui les demandent, voire les exigent en
menaçant.
Ainsi sont, selon moi, une manifeste violation de la laïcité
- le fait de laisser entrer des religieux
dans les abattoirs pour y pratiquer
l’abattage rituel assurant la création de la viande cachère ou halal
- le fait d’introduire cette viande dans les cantines des écoles, comme exigé
par les islamistes, ce qui crée dès l’enfance une ségrégation des individus, ségrégation qu’ils vont porter par la
suite toute leur vie en empêchant le bien
vivre-ensemble dans la diversité des opinions et des croyances
- le fait de permettre à des religieux de
pratiquer des amputations sur des
enfants (qui ne sont évidemment pas en état de se défendre) telles que la
circoncision ou, pire encore, l’excision
- le fait d’attribuer, directement ou pas, des
fonds publics à la construction de lieux de culte (comme le font depuis des
années des élus corrompus pour la construction de nouvelles mosquées, ce qui
devrait normalement les conduire à en répondre devant les tribunaux de la
République)
- le fait d’accorder ou conserver, dans
certaines régions du pays, un statut particulier de rapport aux religions
amenant, là encore, à financer celles-ci
avec des fonds publics (cas bien connu de l’Alsace Moselle)
- liste non-limitative.
Le problème de la laïcité et de sa
violation par les gouvernants a encore été aggravé ces derniers temps par la
volonté de Vincent Peillon - ministre de
l’éducation nationale ! - de mettre en application sa vieille conception
selon laquelle la laïcité serait une machine de guerre idéale contre le
catholicisme.
Mais, en termes de gravité, l’absence de
toute réaction au sein de ce qu’on appelle encore la gauche, c’est pas mal non
plus.
(1) sur ce point précis je ne saurais trop
conseiller le livre de René Marchand :
Reconquista ou mort de l’Europe (éditions Riposte Laïque)