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Commentaire de Hamed

sur L'herméneutique du destin de l'Allemagne sur l'avenir du monde (Les 144 années qui ont changé la face du monde ? Partie VIII)


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Hamed 27 février 2014 09:55

Bonjour, 

 

 Ce que vous avez écrit est fort intéressant. Une question compliquée qu’aujourd’hui personne n’a pu répondre. Ni philosophes ni simples humains ne peuvent penser la conscience et encore moins la pensée. « La conscience existe-t-elle ? » équivaut aussi à la question « que sommes-nous ? » Il dépasse même le caractère de l’indéterminisme qui lui est relatif au contingent. Le problème est tout simplement insoluble. Vous pouvez écrire beaucoup de mots, mais les mots resteront des mots. Votre concept de déresponsabilité individuelle généralisée peut fonctionner, mais il ne règle pas le problème. Peut-on démontrer l’« essence qui vient de l’Essence ». Ou un jeté-dans-l’Etant que l’homme n’a pas choisi, et dont il n’est pour rien.

 Ce que vous dîtes « A l’instant « t » , à supposer qu’un individu « lambda » ait eu en « héritage » des caractéristiques physiologiques données ( dont il n’est en rien la cause ) , placé dans un environnement donné , « enrichi » de ses évolutions culturelles et émotionnelles dues à son immersion dans le monde jusqu’à cet instant , son libre-arbitre pour l’instant qui va suivre n’existe pas ». On peut répondre, par exemple, qu’à t+epsilon, il s’est passé pour un individu un temps historique où il a évolué dans la « totalité » dont là aussi, il n’était pour rien. Il s’est débattu pour « être là » parce qu’il était ou est «  de, dans et pour » l’existence… Et « L’apparente prise de décision à l’instant ( t + epsilon ) est la résultante de la synthèse de l’ « historique sélective inconsciente » de l’individu , de son patrimoine physiologique , et de l’espace social et environnemental , à l’instant « t » . » doit être plutôt comprise comme une « synthèse de l’historique sélective inconsciente-consciente de l’individu ». L’homme est précisément cette « essence inconsciente-conscient ». Et c’est là le paradoxe, tout en sachant qu’il est, il ne sait pas exactement qui il est et « pourquoi il est là ». Et c’est là l’herméneutique de l’existence, qui commande que, au-delà toute réflexion métaphysique, il est, et c’est cela le plus important. Ce qui nous fait dire, « Qu’est-ce que la non-conscience face à son contraire, la conscience ? », et, l’herméneutique nous fait dépasser le non-être vers le être. Le dépassement venant de lui-même fait que l’illusion face à l’existence n’est plus illusion.

 Vous dîtes « … lui masquent la dépossession du libre arbitre ». Une façon peut être de répondre mais en vérité, l’égocentrisme, le dynamisme, les actions… ne masquent pas la dépossession du libre arbitre. L’homme dans l’action n’est pas qu’il n’a pas de libre arbitre, il a un libre arbitré inné, sauf qu’il n’est pas ressenti, il est donné par son essence d’exister.

 Quant à la dépossession dans l’« absolu », elle se fait dans l’action, il n’a aucune affirmation de l’action qui provient du libre-arbitre. L’être humain est en perpétuelle naissance et renaissance, bien entendu dans le temps imparti à son existence. Ce que Hegel a assimilé à la contradiction de l’affirmation avec la négation qui se résout par un dépassement, engendrant un processus t+infini. Le temps t présent de l’homme avec un t-epsilon (qui vient de passer, qui n’existe plus), donne un t +epsilon. Le temps de l’homme est le Temps absolu d’existence.

 « Ceci est difficile à admettre, puis à accepter, enfin peut-être à comprendre , que l’apparente volonté d’agir ou de penser , n’est qu’une « réaction » pour agir et penser  ; cette illusion de soi est donc masquée par l’apparence de libre-arbitre.  » Cette illusion de soi qui, vous voulez dire n’existe pas et masquée par l’apparence de libre arbitre, précisément témoigne de l’existence. Qu’est-ce qu’une illusion et combien même masquée par l’apparence d’un libre-arbitre, ne sert-elle pas l’homme dans sa présence. L’apparence, non moins réelle, permet à l’homme de choisir dans les limites de ses possibilités humaines.

 

Salutations


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