Un article est intéressant quand il s’ouvre en autant de poupées russes, de partis pris, de mauvaises foie et de déclarations d’amour...
.La culture n’est peut être pas tout, mais c’est ce qui persiste, quand le brillant des chromes des voitures de luxe finit par disparaître, avec leur figure de Samothrace couverte d’une chapka .
Quel dommage de ne plus voir les films d’Enseinstein, sinon en DVD.
Je me souviens aussi de films magiques comme « quand passent les cigognes », de Kalatozov si je me souviens bien. Un film russe ne peut évidement se voir tout seul, comme une bouteille se vodka se boire.
« Les yeux noirs » de Nikita Mikalkov nous approchent lui aussi du sublime, et vous met la tête au grand angle dans la taïga.
C’est au bout de la course éperdue qu’on finit par arriver dans le domaine du conte Tolstoï, que j’aimerais par dessus visiter si j’allais faire un tour dans ce pays.
Il arrive que le talent d’un romancier soit si grand, que les héros qu’il crée soit plus vrais que bien de pauvres fantômes pourvues d’une carte d’identité.
Combien de fois ai-je imaginé Anna Karénine sur le quai d’une gare, hésitant sur la marche à suivre.
Et Tolstoï, saint ermite, n’en finissant pas de mourir dans cette autre petite gare où on l’avait accueilli.
« La guerre et la paix », ce monolithique qu’on repère aux quatre coins de l’horizon.
Toujours furieusement d’actualité sur la vanité humaine, sur la patience, l’écheveau, la beauté éclatante de la jeunesse, sa fragilité, le calcul des vieillards regardant ailleurs, de l’autre coté d’un horizon qui n’appartient qu’à eux.
Tout est dans ce grand livre la bible, qu’on pourrait appeler l’art de la vie, comme celui de sunzi s’appelle l’art de la guerre, ( et donc de la paix)