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Commentaire de wesson

sur Sécurité européenne. Le danger n'est pas la Russie, c'est l'Otan


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wesson wesson 2 mars 2014 17:53

Bonjour Fergus,

« Débrancher quelle prise ? Pas sûr que la population cherche à nouveau à évincer ce pouvoir, aussi illégitime soit-il. »

Vous avez probablement raison, et pourtant c’est à mon sens ce qui pourrait arriver de mieux au vu de la situation actuelle.

Il y a des tas d’Ukrainien à l’Est du pays mais pas seulement qui ont objectivement peur de ce nouveau pouvoir. L’origine des manifestations sur Maidan étaient réellement l’objet d’un large consensus, mais la réalité du pouvoir et du maintient de l’ordre est actuellement assuré par les éléments les plus extrémistes de ce qu’as été ce mouvement. C’est même plus Svoboda dont Tiagnibhok a appelé un temps à la retenue, mais c’est le Pravyi Sektor qui constitue l’essentiel des milices chargé du maintient de l’ordre. Parti non constitué, il s’installent en fait dans les locaux du Parti Communiste Ukrainien, profitant d’ailleurs de l’occasion pour l’interdire. Et c’est eux qui patrouillent maintenant partout dans Kiev, mais aussi dans les autres villes du pays, à l’exception des grandes villes de l’Est ou ils ne sont pas les bienvenus.

Et c’est cette ambiance de chasse au sorcière qui fout la pétoche et force la population a organiser une résistance. Déjà selon les chiffres officiels des services de l’immigration Russe, c’est 675.000 Ukrainiens qui ont franchi la frontière ces 2 derniers mois, avec 143.000 demandes d’asile et/ou de nationalité durant les 15 derniers jours. Là dedans il y a beaucoup de fonctionnaires qui craignent des sanctions pour avoir fait leur boulot. Mais c’est aussi une armée Ukrainienne qui s’interroge sur la conduite qu’elle doit avoir.

Tout ça laisse une impression de gouvernement de jusqu’auboutistes, ce à quoi le gouvernement Russe réponds tant bien que mal, mais je suis convaincu que au fond, les Russes veulent réellement éviter toute confrontation, mais n’hésiteront pas à y aller si celle-ci devenait inéluctable. Il feront comme en Géorgie, ou ils ont attendu qu’on les attaque pour déclencher une quelconque contre offensive.

Mais entre-temps, il faut avoir l’espoir que la rue qui a porté ces gens au pouvoir s’aperçoivent de l’ornière dans laquelle ils se font engager. Si ils ont pu les y mettre, ils devraient pouvoir les en sortir.

En une phrase, une solution purement Ukrainienne sera toujours meilleure qu’une solution incluant une puissance étrangère, quelle qu’elle soit. C’est bien la malédiction des révolutions : il faut s’en sortir par soi-même.


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