j’ai bien dit
qu’il y avait un potentiel assez important sur les économies d’énergie.
Je souligne juste les aberrations de vos chiffres !
Vous
maintenez donc votre chiffre de « 10 réacteurs » économisés sur le seul
éclairage ? Il faudrait donc m’expliquer comme économiser PLUS que ce
qui est produit ! L’éclairage c’est un peu moins de 50 TWh (revoir le
lien de mon commentaire précédent). La production de 10 réacteurs de
900MW représente plus de 60TWh. Il n’y aurait pas comme un problème ?
Loin de moi
l’idée de nier le potentiel d’économie et qu’il ne faudrait pas
l’explorer mais ne pas admettre que vos chiffres sont farfelus relève de l’acharnement.
Pour
répondre à votre question : je trouve le chauffage électrique moins
aberrant que le chauffage au fioul ou au gaz. Peu importe le rendement,
si l’objectif premier est de diminuer les émissions de CO2, la priorité absolue devrait être de supprimer les énergies fossiles comme moyen de chauffage ! Après, si la
cogénération nucléaire permettait de réduire les pertes de rendement,
c’est une piste à envisager bien évidemment !
le
bilan allemand ? quel bilan ? Pouvez vous me dire ce qu’il a
d’incontestable ? Ils ont certes augmenter leur part de renouvelable
(pas très difficile vue qu’en 90 ils ne produisaient même pas 20
malheureux TWh à base de renouvelable
lien), des émissions de
CO2 toujours presque deux fois supérieures aux nôtres (lien), le KWh est 87% plus cher de l’autre côté du rhin (lien), le coût global est revu à la hausse (lien), le réseau qui reste à développer (lien), un bilan social dans l’industrie de l’énergie qui commence à s’effriter (lien).
Et comme dit précédemment, ils ont la « chance » que le CO2 soit si peu
cher, sinon leur facture serait autrement plus élevée. L’allemagne s’est
fixé un moyen, pas une fin.
Leur bilan c’est un peu le foyer tout fier de rouler en Zoé mais qui cache le Hummer ! Bien inspiré serait celui qui voit une
quelconque cohérence dans cette politique.
Quand au
caractère subventionné de l’économie « verte », je pense que l’argent public injecté via les tarifs d’achats mais aussi via les crédits d’impôts pour la rénovation, participent grandement à entretenir l’économie verte. Tous ces
dispositifs participent à créer un déséquilibre économique. En France,
les 4 mds consacrés au rachat d’électricité vont bien quelque part et
profitent à des entreprises qui finissent par créer des emplois ! Je ne suis personnellement ni pour, ni contre des « aides » (c’est un choix comme un
autre, comme le gouvernement britannique a fait le choix politique de soutenir le nucléaire), si elles sont justifiées, mais autant appeler un chat un chat.
Ma remarque
sur la biomasse avait pour objectif de dire que ce n’est pas non plus
une solution à grande échelle. L’exemple allemand, où la biomasse
représente la moitié de l’électricité considérée comme « renouvelable »
mais qui monopolise 1,4 millions d’hectares (
lien),
démontre les effets néfaste puisque cette « transition » a des
répercutions mondiales. En effet, il devient plus intéressant de
produire de l’agro-énergie plutôt que de l’agroalimentaire, les terres
germanique autrefois destinées à l’alimentation sont désormais
délocalisées en Amérique du sud où les terres sont gagnées sur la forêt.
(arte avait mis en lumière cela dans un reportage dont je ne trouve plus
trace).
Vous
parlez des chantiers de rénovation. Certes, cette filière représente un
fort potentiel économique et social, je suis 100% d’accord. Mais la
rénovation thermique est indépendante des moyens de production ! Que
votre électricité soit produite à partir de nucléaire, d’éolienne, de
solaire ou de vélo d’appartement, ces emplois peuvent être créés ! Vous
ne pouvez donc pas attribuer ces créations d’emplois à l’arrêt du
nucléaire et au développement des ENR mais uniquement à la réduction de
la consommation (objectif tout à fait louable !).
Vous
reprenez de manière ironique ma phrase alors que mes arguments sont
toujours illustrées et construits. A quel moment ai je fait la promotion
du nucléaire de manière gratuite et inconsidérée ?! Lorsque je dis que
je préfère prioriser la suppression du chauffage au fioul, j’explique
pourquoi. Vos propositions, elles, ne sont nullement justifiées ou quand vous le faites, ça ne tient pas debout. Votre
texte ressemble un peu à : aller je supprime 30 réacteurs parce que
c’est mon envie du jour, je recopie deux trois chiffres mais je ne
m’interroge pas, peu importe qu’ils soient aberrants, et tant qu’à faire
je décrète que mes propositions créerait 800 000 emplois
(pourquoi ? comment ? peu importe, 800 000 c’est gros, ça fait joli !).
Puis tiens, en plus j’ai vu un chiffre complètement ahurissant de 5800
mds, mais puisque ça fait bien dans ma démonstration, je vais le glisser
sans nuance ni questionnement.
Contrairement
à vous, j’ai un esprit critique rationnel et ne suis pas extrémiste
anti-nucléaire (ou anti quoi que ce soit) ! Le nucléaire a
indéniablement ses aspects néfastes mais aussi des bénéfices, tout comme
les ENR, mais vos recommandations, elles, sont hors du champs du
pertinent et du possible puisqu’elles sont uniquement (!) dictées par
votre irrémédiable haine envers l’atome et ne sont nullement le fruit
d’une réflexion construite. Tant que le discours écologiste anti-nucléaire reste basé sur des incantations, il ne trouvera pas écho parmi la population.