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Commentaire de Scual

sur Chiffres truqués de la délinquance à Paris


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Scual 4 mars 2014 08:48

Si je ne me trompe pas, ce rapport dit surtout que la principale responsable de ces pratiques, c’est la politique du chiffre.

Elle entraine de camoufler certains cas en d’autres pour les traiter plus vite, d’en enregistrer certains plutôt que d’autre afin d’avoir le temps de traiter les petites affaires et atteindre l’objectif etc... tout est une question de procédure, pas de gravité.

Par contre les chiffres n’indiquent pas forcément une augmentation de la délinquence ! C’est ça le pire. Ils indiquent juste que pour atteindre le chiffre de délinquance réclamé par le ministère, il faut tout manipuler. Imaginons, si on marque 10 points en une journée avec des jets de chewing gums sur la voie publique, et qu’on évite les vols à la tire parce que ça marque qu’un seul point en deux jours au niveau du temps de traitement, ça veut pas dire que les vols à la tire diminuent et que les jets de chewing gums sont devenu un fléau ! Le problème c’est qu’on nous bassine avec ce genre de trucs. Combien de fois avez vous entendu parler de l’augmentation des violences aux personnes ? Est-ce une réalité ou est-ce que certains cas sont désormais traités comme ça parce que ça marque plus de points ? On en sait juste rien du tout puisque tout est manipulé !

Pour reprendre mon exemple imaginaire, avant on n’arrêtait personne pour les jets de chewing gum, ils sont désormais traités comme dégradations seul moyen d’atteindre le chiffre réclamé, « résultat » officiel : explosion de la délinquance avec des tas de dégradations en plus ! Résultat réel : autant de jets de chewing gums qu’avant, RAS. Les vols à la tire se retrouvent dans les bousculades qui se traitent plus vite, « résultat » officiel : explosion des violences aux personnes ! Résultat réel : pareil qu’avant, RAS. Bref on ne comprend plus rien ! Aucune analyse ne reste valable et donc aucune action efficace ne peut plus être entreprise.

Valls peut faire son malin, IL CONTINUE CETTE POLITIQUE DU CHIFFRE et mathématiquement, les policiers s’ils veulent continuer d’atteindre le score demandé ne peuvent que continuer a tricher, à favoriser certains cas plutôt que d’autres, à en traiter certains sous une autre forme que ce qu’ils sont réellement, voir à éviter carrément certains cas ce qui est dangereux, les pires étant également les plus lourds à traiter et ceux faisant le moins de chiffre ! Pour reprendre mon exmple, 10 chewing gums = 10 points en une matinée par un policier, arrestation du plus gros dealer du quartier = 1 points en six mois d’enquête par 2 policiers...

La politique du chiffre c’est comme si le ministère réclamait une augmentation de la délinquance aux policiers. Plus il y a de dossiers traités plus ça signifie qu’il y a eu de cas et donc que la délinquance à augmenté. Bref les chiffres de la délinquance sont prédéterminés par le ministère ! C’est absurde. Ce système en gros c’est, plus la police fait du chiffre... plus il y a de délinquance, moins elle fait de chiffre moins il y a de délinquance. La réalité n’a plus aucune espèce d’importance là-dedans et le travail du policier n’a plus comme objectif l’intérêt général. C’est une véritable catastrophe et cela crée un climat d’insécurité complètement factice, dont on peut dire qu’il fausse les élections, rien que ça !

Il faut mettre fin à la politique du chiffre et faire une politique tout à fait extraordinaire : demander à la police de faire son travail ! Un tel concept est probablement trop novateur et audacieux pour être compris par de telles flèches.


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