Bonjour Alinea,
Il faut pardonner ma fatigue car après
avoir relu mon commentaire, je n’arrive pas à comprendre ton « pourtant »
à la suite...
Pour (seulement) tenter d’acquérir une
pensée autonome, cela exige un effort pour s’informer donc cela veut dire
forcément s’intéresser à l’actualité... et au-delà !
Cela ne signifie pas à mes yeux qu’il est
nécessaire d’être insensible à ce « qui nous éreinte » mais d’être
insensible aux bobards qu’on nous raconte.
C’est très bien qu’au café Agoravox,
chacun donne son expertise citoyenne là-dessus. Elle a autant de légitimité
(voir plus puisqu’elle est gratuite) que celle de B.HL, l’expert autoproclamé
des médias.
Qui ne dit mot consent...
Notre opinion a une importance puisque le
pouvoir la lit. Nous qui n’avons pas une once d’autorité, la moindre des choses
sur le plan moral, c’est d’exprimer notre désaccord tandis que d’autres
s’évertueront à légitimer la violence.
J’ai le sentiment que tu demandes :
« oui et après ? »
A l’instar du « peuple
honnête qui a voulu virer les malfrats corrompus » (pour se faire avoir en constatant qu’ils
sont remplacés par d’autres)… oui on
peut considérer que dire notre désapprobation n’est qu’impuissance si cela ne
se transforme pas en révolte.
Serais-je parce que je suis cynique de
nature et que je me méfie des foules hystériques, je reconnais ne pas croire aux révolutions romantiques. S’il devait y en avoir une de révolte « populaire »
dans notre coin, le lâche qui est venu crever les pneus de ma voiture en pleine
nuit, reviendrait sans hésiter en plein jour avec ses copains. C’est un
fonctionnement mental qui sert ceux qui détiennent le vrai pouvoir.
Je ne dis pas que je le recevrai en lui
tendant « l’autre joue » car je ne vais pas à la messe. Je sais qu’à ce
jeu là, il faut juste savoir à l’avance que c’est celui qui tient le plus gros bâton
qui gagne….
Je ne pense pas qu’un « peuple
honnête » puisse brûler vif des policiers dans le but de défendre la
liberté. Les politiques n’étant que des pantins, la démocratie : un
cache-sexe, gageons qu’en Ukraine, ils ont aussi un prédicateur à l’étole
écarlate qui officie tel notre Christophe Barbier national, l’hygiéniste de nos
consciences qui donne ses ordres à ses troupes…
Pour parler crûment, le « peuple
honnête » une fois qu’il s’est pris un pain
et a compris qu’il s’était laissé entraîner dans n’importe quoi, malgré ses
motivations légitimes, il rentre chez lui protéger sa famille. La rue
appartient alors aux exaltés manipulés fort à propos. La timbrée sur nos lettres
ne vient pas de là-bas pour rien.
Franchement, est-ce que ça vaut le coup de
mourir pour l’Ukraine « pro-européenne » ?
On nous prend pour des blaireaux… Et Kiev, n’est pas l’Ukraine !
On m’a rapporté qu’un de nos débiles
politiques avait appelé hier à une intervention militaire française en …
Russie. Tant pis si ce n’est pas le Mali avec trois cagoulés ! On dit que « les
cons ça ose tout, c’est à ça qu’on les reconnait », je vois plutôt des
chiens enragés en train de se disputer un gros morceau de viande. Ils ne veulent
pas lâcher l’Ukraine et une fois dans l’escarcelle de l’U.E, le marché de la
faim s’organisera plus efficacement encore… Les boursicoteurs s’en frottent les
mains tandis que les peuples sont balayés
par leur folie furieuse. Et pas seulement de façon physique ! C’est un
viol de l’esprit partout… dans le monde.
T. Monod, le marcheur dans le désert qu’on
ne pouvait taxer de communisme, s’était interrogé il y a longtemps sur le sens
donné au mot « liberté ». Il s’inquiétait déjà qu’un moine tibétain finisse
par croire un jour (et espérer à force de manipulation) que c’est mettre un
jean et manger du chewing-gum. Il récusait
le futur qu’on nous promet en citant Servier :
« Au quotidien France soir qui promet aux travailleurs
le « bus de l’espace » pour aller exercer leur profession dans la
lune, Jean Servier répond « Ce n’est donc que cela l’aboutissement
de la conquête de la lune, une banlieue triste avec ses trains bondés et ses laitues
poussiéreuses ? Est-ce bien la peine d’aller si loin ? »
Si je m’éloigne du sujet de l’article, c’est
donc pour y revenir en demandant :
« la révolution aujourd’hui pour quoi
faire ? »
La
France aussi a fait sa révolution, nous savons où cela nous a mené. Le
capitalisme dit « libéral » et le capitalisme d’Etat (communisme), c’est
une vue obsolète, une pulsion de mort sur notre petite planète. Sans malheureusement
posséder le dixième du caractère pacifiste de Monod, il y a bien une révolution
que je défends, c’est celle « contre l’absurde » !
L’humain est un animal social et
intelligent. La roue est longue mais il va finir par comprendre que la seule
révolution qui tienne, c’est la révolution psycho-sociale… « L’homme est
comme le lapin, il s’attrape par les oreilles » (La Rochefoucauld de
mémoire) toutefois nous sommes de plus en plus nombreux à refuser la télé, radios et
journaux officiels… La suite, c’est de comprendre encore que nous n’avons pas besoin
de nourrir des chefs… Quand on sait
cela, on se détourne sans violence et on devient autonome. Ce n’est pas de l’indifférence...