Cette fois il n’y a pas de doute : Monstrueuse et horrible, la menace
fasciste est de retour, sans que notre Europe se scandalise outre mesure. La
preuve ? Des nazis purs sangs, qui se revendiquent du IIIème Reich et de ses
divisions SS et devant lesquels les brutes de l’Aube Dorée grecque font presque
figure d’enfants de chœur, occupent des postes parmi les plus névralgiques
(ordre public, défense, justice) dans le gouvernement intérimaire ukrainien ! Et
en plus, leur présence dans ce gouvernement ne choque point ni nos medias qui se
hâtent de les baptiser… « nationalistes » ni nos chers dirigeants européens de
tout poil (sociaux-démocrates inclus) qui s’empressent de les reconnaitre comme
partenaires tout a fait fréquentables.
Quant aux « forces modérées » en Ukraine mentionnées par la ministre
allemande de la Défense, elles sont complètement absentes du nouveau
gouvernement qui a été élu jeudi par une grande majorité du parlement ukrainien.
Le nouveau gouvernement est réactionnaire jusqu’à la moelle. Toutes les
positions clé ont été occupées soit par les vétérans des gouvernements
précédents, par des fascistes ou des représentants des intérêts des oligarques.
Dans une tentative de dissimuler la nature réactionnaire du nouveau régime, un
certain nombre de postes gouvernementaux furent attribués à des figures actives
lors des protestations sur la Place de l’Indépendance.
Comme prévu, l’ancien banquier Arseny Iatseniouk, le dirigeant du parti
droitier Patrie créé par l’oligarque condamnée pour détournement de fonds,
Ioulia Tymochenko, hérita de la fonction de premier ministre. Iatseniouk est
l’ancien directeur de la Banque nationale d’Ukraine et ancien porte-parole du
parlement ukrainien.
Iatseniouk est également le représentant choisi par Washington – que celui-ci
surnomme « Iats » – comme l’a révélé la divulgation de l’enregistrement
tristement célèbre d’une conversation entre la responsable du ministère des
Affaires étrangères en charge des affaires européennes, Victoria Nuland, et
l’ambassadeur américain en Ukraine, Geoffrey Pyatt.
Pas moins de trois postes, dont celui de vice-premier ministre, ont été
confiés au parti fasciste Svoboda dont les adhérents ont joué un rôle
déterminant la semaine passée dans l’attaque des forces de l’ordre et dans le
renversement du président Viktor Ianoukovitch.
Ces messieurs des différentes cliques belligérantes nous poussent, comme
d’habitude, nous les gens ordinaires, les travailleurs salariés, les
chômeurs, les étudiants, les retraités…, à nous battre pour leurs
intérêts. Ils veulent nous saouler avec leur drogue nationaliste, nous
pousser les uns contre les autres, nous faire oublier nos réels besoins et
intérêts : que nous n’avons que faire de leurs « nations », alors que nous
avons à régler d’autres problèmes urgents et vitaux : comment joindre les
deux bouts dans ce système qu’ils ont instauré pour nous opprimer et nous
réduire en esclavage..........