Spécialement pour rocla, le pitre haineux :
Salviac. L’employée de La Poste se suicide en allant au travail Le centre de tri de Salviac où travaillait Jocelyne Curoux
’’ Une factrice âgée de 57 ans, Jocelyne Curoux, s’est le 07/01/2014 à Prats du Périgord. Elle se rendait au travail. À bout de souffle, selon ses proches, elle ne supportait plus les conditions de travail engendrées par des surcharges de tâches.
Jocelyne Curoux travaillait depuis plus de 20 ans pour le centre de tri de Salviac. Samedi, elle s’est, semble-t-il, donnée la mort à Prats du Périgord. Elle se rendait au travail à bord de son véhicule, vêtue de sa tenue de factrice. Un drame terrible pour sa famille, ses collègues. « Elle souffrait au travail. Elle ne voulait pas y revenir. Elle ne rentrait pas de bonne heure. Je n‘accuse personne. Mais tout cela l’a travaillé, elle est décédée » confie son mari Francis Curoux, pétri de douleur. « Elle dépassait les horaires. Elle était en état de stress depuis un moment. Elle ne voulait pas s’arrêter car elle culpabilisait » indique une de ses collègues, très affectée par sa disparition. « À Salviac, le constat est simple. Il y a eu des réorganisations successives, celle de novembre 2013 a été de trop. Avant, il y avait déjà des personnes en souffrance. Les tournées vacantes n’étaient pas remplacées. La Poste avait mis en place un système, quand il manquait quelqu’un, un collègue prenait sa tournée. Cette surcharge de travail peu ou prou, les facteurs l’éprouvent » indique Serge Dondrille, secrétaire du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHCT), secrétaire général départemental CGT la Poste. Il avait tiré la sonnette d’alarme, alerté l’inspection et la médecine du travail. Le centre de tri de Salviac, compte 12 personnes, pas toutes à temps plein. Les facteurs font 8 tournées sur Salviac et Cazals. « À Salviac, une autre factrice est en arrêt maladie pour épuisement. D’autres centres sont en souffrance à Gourdon, Bretenoux où trois tournées ont été supprimées. Elles se font au pas de course. Il y a un mauvais climat dans les services. Les facteurs par ailleurs subissent une non-reconnaissance de la Poste » poursuit Serge Dondrille. « Les tournées, c’est six jours sur sept. On fait notre travail avec le sourire, même si le cœur n’y est pas » conclut Serge Dondrille.’’