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Commentaire de Corinne Colas

sur L'ABCD d'instrumentation politique de l'Ecole républicaine


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Corinne Colas Corinne Colas 17 mars 2014 16:49

Pardon à l’auteur mais suivre le fil des messages qui s’entrecroisent est difficile, on ne s’y retrouve plus !

Sur les « visions dogmatiques des croyants » c’était pour répondre à un commentaire où « visions dogmatiques » apparaissait en référence à la religion et ses fidèles. J’aurais dû mettre les guillemets… car elle ne m’est pas naturelle. Bien sûr, on peut croire à beaucoup de choses. Il y a même une religion sans divinité : le bouddhisme que l’on peut concevoir aussi comme une position philosophique. Difficile à admettre chez les occidentaux puisque par essence, la philo remplace la religion. En Dieu sans adhérer à une religion, c’est l’irréligion mais pas l’athéisme. Cependant être athée n’entraîne pas forcément une attitude fermée à certains grands mystères.

Nous sommes des poussières d’étoile et nous redevenons… poussière. Toutefois sachant que les ultras sons existent même si je ne les entends pas, j’en déduis qu’il serait idiot de censurer sa pensée au prétexte que l’invisible fut longtemps le domaine réservé de la religion. C’est juste qu’un athée s’interrogeant sur les états de vie et de la mort, n’a pas sa réponse toute prête à l’inverse des croyants (et l’attendre le plus longtemps possible… c’est ce qu’on peut lui souhaiter de mieux). D’autres athées ne se poseront aucune question, récusant toute recherche sur ce sujet. Cela reste le contraire du dogme puisque chacun est libre d’être curieux ou pas !

La seule (grande !) différence c’est que la divinité n’est pas incluse comme hypothèse à l’inverse des agnostiques parce qu’elle n’apparaît pas nécessaire là non plus, tout simplement. Tout comme sur un plan moral d’ailleurs, par ex je n’ai pas besoin de craindre Dieu… pour distinguer le bien du mal (du moins je l’espère) grâce à l’éducation.

Concernant cet aspect dogmatique d’un éventuel refus à considérer l’hypothèse de l’existence de Dieu, c’est comme demander à un athée pourquoi il ne prend pas en compte l’hypothèse d’un caméléon à l’origine de la création du monde comme le font les Pygmées. On peut appeler ça du matérialisme ou du scientisme. Disons juste que l’athée préfère « savoir » à « croire » ! J’ai du mal à appréhender cette attitude active comme dogmatique.

Les athées étant aussi différents dans leur cœur que les croyants, l’athéisme comme la religion peut être utilisé à diverses fins. Il devient système dogmatique en politique. L’ultra libéralisme et la « foi » en la technologie toute puissante sont les deux mamelles de la « religion » occidentale imposée à tous. Ce n’est qu’une des formes abouties de l’athéisme (partagée par bien des chrétiens paradoxalement), elle est en passe de devenir sa définition officielle. C’est l’instant où l’homme se croit lui-même un dieu, ce qui est une perversion à mes yeux de l’athéisme.

Concernant la notion de dogmatisme devenue péjorative en tant que loi qui s’impose aux croyants dans le domaine religieux, j’ai l’impression qu’ils ne la vivent pas ainsi et que c’est une vue de l’esprit confortable pour ceux des athées qui sont aussi anticléricaux. Cela permet à ces derniers d’aller expliquer aux autres comment ils devraient être, voire de les contraindre à abandonner leurs croyances. La nature a horreur du vide. Quand on cherche à détruire quelque chose, c’est toujours pour le remplacer par une autre ; nous sommes tous soumis à de nombreux dogmes. Toutefois, malgré les assauts intellectuels de beaucoup, il reste encore des athées qui respectent la laïcité… Par ex, cela signifie pour moi qu’il n’y a pas de citoyens de seconde zone même s’ils vont à la messe.

A propos de « L’hétérosexualité n’est pas une norme » : amputée de son adjectif, le mot « norme » rend la phrase très différente.

 Vous évoquez norme scientifique, j’ai bien écris : « norme sociologique » pour distinguer ici la norme culturelle. Les promoteurs de théories sur le genre jouent là-dessus car en effet les normes varient selon les époques et les cultures. La manipulation, c’est de faire croire qu’on peut en tirer une quelconque forme de vérité scientifique. L’arnaque étant de présenter comme « vérité scientifique », le postulat qu’il n’ y a pas de « vérité scientifique » (sauf qu’on refuse de voir ce qu’on a sous les yeux : la condition humaine). Dans les sciences humaines, c’est encore plus facile qu’ailleurs d’aller chercher ce qui est bon à ce que l’on veut démontrer. Mead en est un exemple passé des impostures balancées régulièrement... 

Le grand bouleversement serait que celles des personnes homosexuelles qui sont perturbées, ne ressentent plus le besoin de justifier leur existence et s’acceptent avec les limites inhérentes à tous sans recourir à des montages abscons. 

A qui la faute ? La nature, les préjugés, le fameux « famille je vous hais »... ? Les lobbies en font leur beurre ! 


Bonne continuation...


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