Le référendum a eu lieu et il est sans appel. Les Criméens se sont prononcés à une écrasante majorité pour le rattachement à la Russie. La participation a aussi été massive. On peut ergoter sur la forme de cette consultation populaire mais les faits sont là. On dit en anglais : « a fact is stronger than a lord mayor ». Les gesticulations des Occidentaux ne peuvent rien contre le fait que les Criméens ne veulent pas rester Ukrainiens et Vladimir Poutine ne se privera pas du plaisir de satisfaire leur vœu quelles que soient les conséquences et il le fera le plus vite possible pour mettre les Occidentaux devant le fait accompli.
Je voudrais aussi rappeler que du point de vue juridique, il y a un élément nouveau qu’on entend pas pour le moment. On souligne souvent qu’il y a une contradiction vu que la Russie ne reconnait pas l’indépendance du Kosovo alors qu’elle s’empresse de reconnaître le droit à l’autodétermination de la Crimée. C’est oublier que la Cour internationale de Justice a récemment donné un avis qui ne sanctionne pas l’indépendance du Kosovo.
D’un point de vue juridique, la Russie a le droit de changer d’avis vu qu’il y a jurisprudence.
Il faut aussi souligner qu’il n’y a aucun lien historique entre l’Ukraine et la Crimée alors que la Crimée est liée à l’histoire de la Russie depuis Catherine II.