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Commentaire de BA

sur L'école buissonnière


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BA 19 mars 2014 07:41
Mardi 11 mars 2014 :

Sarkozy sur écoute : le juge Azibert a tenté de se suicider.

Mis en cause dans l’affaire des écoutes téléphoniques de Nicolas Sarkozy, Gilbert Azibert a tenté de mettre fin à ses jours à Bordeaux. 

http://www.lepoint.fr/societe/info-le-point-fr-le-juge-azibert-tente-de-se-suicider-10-03-2014-1799208_23.php


Mercredi 19 mars 2014 :

Les conversations privées entre Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog sont désormais publiques. Mediapart a dévoilé mardi soir la synthèse de sept écoutes judiciaires effectuées sur la ligne téléphonique ouverte sous une fausse identité.

Et leur teneur est embarrassante pour l’ancien président de la République, menacé depuis le 26 février par une information judiciaire pour « trafic d’influence ». L’ex-chef de l’Etat et son conseil sont même allés jusqu’à préparer sur leur ligne cachée, qu’ils croyaient protégée, des conversations factices.

« Notre ami » Gilbert Azibert. 

Le mercredi 29 janvier, Thierry Herzog téléphone à Nicolas Sarkozy au sujet de la saisie de ses agendas, décidée par les juges de Bordeaux dans le cadre de l’affaire Bettencourt, dans laquelle il a bénéficié d’un non-lieu. L’ancien chef de l’Etat s’est pourvu en cassation pour obtenir l’annulation de cette saisie.

Pour cela, son avocat Thierry Herzog fait appel à un haut magistrat de la Cour de cassation : « Notre ami » Gilbert Azibert, comme le désigne Nicolas Sarkozy. On apprend que « Gilbert » a déjeuné avec l’avocat général de la Cour et a assuré à Thierry Herzog que ses réquisitions seraient favorables à l’ex-président. Il a « bossé », dit l’avocat à Nicolas Sarkozy. Il anticipe que la Cour de cassation suivra les réquisitions, « sauf si le droit finit par l’emporter »...

« Ces bâtards de Bordeaux ». 

Le lendemain, jeudi 30 janvier, Thierry Herzog informe Nicolas Sarkozy qu’il a eu accès à l’avis de l’avocat général concluant à l’annulation de la saisie. « Ce qui va faire du boulot à ces bâtards de Bordeaux », lâche Thierry Herzog, en parlant des juges qui avaient mis en examen Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bettencourt.

Le juge est allé « à la chasse ». 

La semaine suivante, entre le 5 et le 11 février, le juge Gilbert Azibert est allé « à la chasse », selon les mots de Thierry Herzog à Nicolas Sarkozy. Le haut magistrat a en effet rencontré trois conseillers à la Cour de cassation « pour bien leur expliquer », rapporte l’avocat à l’ex-président.

Las, la Cour de cassation n’a pas suivi l’avocat général et a jugé irrecevable mardi dernier le pourvoi de Nicolas Sarkozy. Les extraits de Mediapart ne disent rien de probant sur un éventuel coup de pouce dont aurait bénéficié le juge Gilbert Azibert pour un poste de conseiller d’Etat à Monaco en échange de ses services.

Des discussions mises en scène. 

Les écoutes révèlent également les manoeuvres de Nicolas Sarkozy et de son avocat pour tenter de tromper les enquêteurs. Se pensant protégés sur leur ligne « clandestine », les deux hommes préparaient des discussions factices qu’ils tiendraient ultérieurement sur leur ligne officielle, qu’ils savaient mise sur écoute. « Pour qu’on ait l’impression d’avoir une conversation », glisse Nicolas Sarkozy.

Financement libyen : une taupe au service de Sarkozy ?

Les écoutes des conversations entre Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog révèlent l’existence d’un mystérieux « correspondant ». Lors d’une conversation avec son avocat le 1er février, Nicolas Sarkozy semble inquiet. Informé par une source non identifiée qu’une perquisition va avoir lieu dans ses bureaux dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle en 2007, l’ex-chef de l’Etat demande à son avocat « de prendre contact avec leurs amis pour qu’ils soient attentifs. On ne sait jamais ». 

Son avocat lui répond qui va « appeler son correspondant ce matin (…) parce qu’ils sont obligés de passer par lui. » Pour communiquer sans risque avec ce dernier, Thierry Herzog utilise « un discours avec lui qui est prêt ». « Il comprend tout de suite de quoi on parle », ajoute l’avocat. Selon Mediapart, ce mystérieux « correspondant » désigne « une taupe active de Nicolas Sarkozy dans les rouages de l’Etat. »

http://www.leparisien.fr/politique/sarkozy-sur-ecoute-les-premiers-extraits-devoiles-18-03-2014-3684595.php


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