L’arroseur arrosé ou l’enfumage
permanent
C’est Sarkozy qui a fait adopter la
rétention de sûreté en 2008 qui interdit à certains détenus
d’être libérés lorsqu’ils ont terminé leur peine.
C’est Sarkozy qui a autorisé en 2006
les policiers a saisir, sans le contrôle d’un juge, les données de
connexion des opérateurs téléphoniques.
La loi Perben 2, largement écrite
Place Beauvau, a permis aux policiers de placer des micros ou des
caméras dans les voitures ou chez les gens à leur insu, et la garde
à vue a été étendue à 96 heures.
En 2008, le fichier Edvige autorisait
les services de renseignements à collecter des informations sur tous
les militants politiques, associatifs ou syndicaux, et sur toute
personne ou groupe simplement « susceptible de porter atteinte à
l’ordre public ».
C’est Sarkozy qui a donné à la DGSE,
à partir de 2008, des moyens colossaux d’écoute et de surveillance
d’Internet, sans autre contrôle que celui du coordonateur du
renseignement, un proche du chef de l’Etat.
Bernard Squarcini, l’ancien directeur
central du renseignement intérieur, a été jugé le 18 février
pour avoir demandé les fadettes d’un journaliste du Monde, dont 490
conversations ont été par ailleurs écoutées sur ordre d’un juge
en mars 2009.
Le juge peut aussi écouter un avocat
– à condition de prévenir son bâtonnier (une loi du 10 mars
2004, Nicolas Sarkozy était alors ministre de l’intérieur), mais la
retranscription de la conversation d’un avocat avec son client n’est
possible que si elle est « de nature à faire présumer la
participation de l’avocat à une infraction ».