Je crains de ne pas être tout à fait d’accord avec vous sur le fait que nous soyons encore en démocratie, si tant est qu’on y ait jamais été. A force de penser d’une façon binaire, on en arrive à des arguments dévoyés. Il va de soi que si vous comparez avec l’Italie de Mussolini, oui nous sommes en démocratie. Maintenant, prenez la définition de dmocratie libérale et passez la au crible de la réalité. Cette dernière repose sur :
- La souveraineté de la Nation exprimée par le suffrage universel. Certes nous l’avons, mais le fait de mettre un bulletin dans une urne tous les 5 ou 6 ans n’a jamais fait une démocratie réelle. Entre les deux scrutins, le citoyen n’a aucune possibilité de donner son avis, si ce n’est de sanctionner le parti au pouvoir en votant pour celui de l’opposition. Quelle souveraineté nous avons là !! Et en plus aujourd’hui, les deux grandes formations politiques font la même politique dictée par des instances supranationales non élues.
- La séparation des pouvoirs par la Constitution. Certes les Français l’ont ratifiée en 1958, mais dans un contexte de peur et je vous mets au défi de trouver 10 % des Français en mesure de comprendre et d’expliquer les termes juridiques de ce texte. Par ailleurs, ceux qui élaborent la constituion sont ceux-là même qui en bénéficieront. Vous appelez ça démocratie ? Moi j’appelle ça de l’enfumage.
- Le respect des libertés fondamentales. Certes nous les avons, même si elles sont de plus en plus rognées et la liberté de pensée est subordonnée à une manipulation mentale de haut vol depuis notre plus jeune âge. Entre la télévision, la presse et l’école, nous sommes assurés de penser comme l’on veut que nous pensions. M. Valls en a remis une sérieuse couche.
- Le multipartisme. Superbe. Nous avons plusieurs partis, qui s’étripent en public, mais votent comme un seul homme quand il s’agit d’augmenter leurs émoluments, sans le claironner.
Voilà ce qu’il reste de notre soi-disant démocratie. Notre seule liberté, c’est de consommer toujours plus pour enrichir un système à la dérive. La France n’est pas une démocratie, elle ne l’a jamais été. C’est tout au plus une oligarchie dans les mains de laquelles tous les « vrais » pouvoirs sont concentrés.