Une fois de plus, on écrit « la
gauche » là où on devrait écrire « le PS ».
Le succès du FN est éclatant. Celui
de l’UMP/UDI/Modem est net. Le recul du PS est massif, mais ne se
traduira quant même pas par une vraie déroute en terme de maires et
d’élus.
En ce qui concerne la gauche, dont le
PS ne fait plus partie, l’analyse reste à faire :
-
Là où le PCF a choisi de figurer
sur des listes PS, il partage bien sûr leur recul, mais des listes
vraiment de gauche font souvent des résultats significatifs, entre
5 % et 10 % ; en revanche cela ne se traduira que par très peu
d’élus.
-
Là où les ds Verts étaient
seuls ou avec la gauche, leurs résultats sont étonnamment bons ;
l’exemple emblématique en est Grenoble.
-
Malgré les présentations
trompeuses de Mr Valls, la gauche unie sans le PS a eu quelques
beaux succès, comme Gennevilliers et Nanterre ; mais le
ministère de l’intérieur classe des listes conduites par des élus
FDG qui ont quitté le PCF soit comme PS/verts/PCF (Nanterre,
Bagneux), soit comme PCF (Gennevilliers)...
Je ne suis évidemment pas en train de
crier victoire. Il n’y a pas de quoi se réjouir.
Pour les causes
du déclin irréversible du PS, tout a été dit. Ce n’est plus cela
l’intéressant.
Ce qui compte, ce sont les raisons pour lesquelles
ses reculs ne sont pas compensés par des progrès de la gauche. Je
vois a priori trois pistes :
-
la confusion, voire le dégoût,
due au fait que le PCF a préféré être sur les listes PS dans de
très nombreux cas où celui-ci avait la majorité, ne jouant le jeu
d’une union de la gauche, souvent de façade, que là où il n’y
avait de toute façon rien à gagner ;
-
la division, dans un certain
nombre de cas, du reste de la gauche, en parfois jusqu’à 4 ou 5
listes ; là le sectarisme du PG n’est pas sans conséquences ;
-
mais surtout le fait que la gauche
n’est pas crédible ; elle ne pourrait l’être que si elle
proposait une stratégie cohérente ; or ceci n’est possible
qu’en remettant en cause l’appartenance de la France à l’U.E. et à
l’OTAN. ; même le PG en est loin.
Je pense donc que les élections
européennes vont répéter exactement le même scenario.