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Commentaire de Nycolas

sur Municipales 2014 : l'effondrement du PS au premier tour


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Nycolas 24 mars 2014 16:41

Pouah... Je n’en peux plus de lire ces discours réacs. Quand la gauche est au pouvoir, on veut la droite, quand c’est la droite on veut la gauche, puis au bout d’un moment on ne veut plus personne, et on s’abstient plus ou moins timidement, alors que le résultat de cette ridicule partie de ping pong était prévisible depuis le début : sans issue.

La politique des pays dits démocratiques consiste depuis toujours à peu près juste à changer périodiquement la couleur de la veste de ceux qui siègent dans les gouvernements et parlements, pour donner l’illusion d’un grand bouleversement, et le pire c’est que les gens y croient et continuent à voter. Moi ce qui me sidère, c’est que le peuple qu’on ballade dans ce petit jeu, la petite balle en mouvement perpétuel entre les deux raquettes, ne s’abstient toujours pas beaucoup plus massivement qu’il ne le fait. Ça en dit très long sur le potentiel des masses à se laisser berner et à être quelque part d’accord pour l’être.

Il y aura encore sans doute éternellement des « articles » dans ce genre : « bouh y en a marre de la gauche ! », « bouh, on peut plus la voir, la droite ! ». C’est navrant. N’apprend-on donc jamais ? Je suis bien fier de n’avoir jamais voté, et je suis chaque jour conforté dans cette décision prise dans ma prime jeunesse. On pourrait s’intéresser à la politique et même s’y impliquer sans que ce ne soit qu’une perte de temps, si seulement elle n’était pas pure spectacle de cirque oscillant entre la politique politicienne et le mega-reality-show.

Ce qu’il faudrait, c’est une réforme de A à Z des organisations politiques, tout revoir en partant de zéro, mais ah pardon, pour cela il faudrait faire une révolution, et donc il faudrait que deux choses se passent :

1) Que les peuples arrêtent de donner du crédit à la politique telle qu’elle est pratiquée de nos jours, et réalisent que les intérêts financiers globaux dépassent de loin le pouvoir des politiques étatiques tout acquis à leur cause.

2) Que les peuples acceptent de céder momentanément à leur confort de bourgeois qui s’ignorent, derrière leurs télés qui leur servent des desserts gras et indigestes à base de séries débiles, de politique-spectacle et de blockbusters pour abrutis qui bossent juste pour se payer des ipads et des écrans plats, incapables d’avoir d’autres conversations que sur le foot ou les histoires de cul des gens de pouvoir.

En attendant que ça arrive, on comprendra que ceux qui ont saisi depuis longtemps comment ça marche et que ça n’est pas près d’évoluer, ne se fatiguent pas trop à faire des propositions. En clair, quand on a saisi que le monde ne changera que quand la boulimie de programmes télé et de divertissements permanents ne saura plus être assouvie, on mène sa vie sans s’en soucier, et les samedi et dimanche d’élection sont des jours idéaux pour passer un bon moment loin des files d’attente qui ne rassemblent plus que les derniers naïfs conjoints aux derniers cyniques qui disent ne voter que pour « éviter untel » comme si autretel allait être tellement mieux, avec sa veste d’une autre couleur.


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