C’est vrai, il faudrait plutôt dire la connaissance pervertie de la Vie, de la Vérité, du Logos qui est en toutes choses.
Dans la Genèse, il est question d’un arbre de Vie au milieu du jardin (notre âme) qui est potentiellement l’arbre de la connaissance du bien et du mal, selon ce que l’homme en fait.
Il nous est dit que l’être humain s’empare de la Vie pour son « bien », il crée l’espace-temps, la mémoire et la cassure de la Réalité et entre dans cette représentation du monde où les choses n’ont de relation entre elles que par ce qui est déterminé par l’homme par sa vision restreinte à lui-même et à sa vision des choses.
L’orgueil c’est résumer le Réel à son propre monde. Et c’est ce qu’on apprend tous, par transmission éducative.
Il y a le Bien, le Beau que Dieu a créé, la transcendance, la présence de Dieu qui est en toutes choses, et dans laquelle nous sommes. C’est en cela que nous sommes des dieux, ou fils de Dieu.
Et il y a le « bien » relatif, déterminé par l’homme et cette relativité entraine automatiquement son contraire, le mal, ou le malheur.
La morale, l’éthique, la loi, sont un mal nécessaire pour vivre dans ce monde duel que nous avons créé.
Alors, les dieux déchus que nous sommes, se croient séparés du Père, et séparés les uns des autres, alors que dans le Réel, nous sommes UN, dans le Christ qui est dans le Père. « Toutes choses subsistent en lui ».
Le « deux » peut-il concevoir ce qu’est le UN ?
Jésus nous apprend comment nous libérer de la dualité, retrouver notre nature originelle, sans nous faire la morale.
« Car vous êtes morts et votre vie est cachée en Dieu avec le Christ ». (Col. 3,3)