@Fergus, je doute que le vote blanc ou l’abstention inquiète sérieusement « les états majors et les éditorialistes ».
En tout cas l’ami Barbier n’a pas l’air très inquiet lui...
http://www.lexpress.fr/actualite/voter-blanc-c-est-pas-nul_1323967.html
L’autre intérêt de la chose, c’est qu’à partir du moment où le vote blanc est décompté, les abstentionnistes n’ont plus aucune excuse (sauf cas de force majeure). On pourra considérer qu’ils se désintéressent du scrutin, et en conséquence arrêter de prendre en compte ces électeurs putatifs
dans le but de dévaloriser le score des élus. Ce qui d’ailleurs devrait
amener assez logiquement à rendre le vote obligatoire comme en Belgique
par exemple.
C’est notamment pour cela qu’il ne fallait pas que les
votes blancs soient pris en compte dans les suffrages exprimés car cela
aurait évidemment obligé à revoir les règles d’élection à la majorité
absolue. Trop de risque qu’aucun candidat ne dépasse les 50%. Et
remettre en cause cette règle des 50% aurait un impact symbolique fort. Un
élu ne pourrait plus systématiquement se prévaloir de la majorité des
suffrages et on se retrouverait avec des élus dont la légitimité serait
en permanence contestée ce qui n’est pas sain dans une démocratie.
Sous couvert de reconnaître enfin le vote blanc, vieille revendication populaire démocratique, en fait c’est une véritable entourloupette qui nous est jouée :
- cela va permettre de décrédibiliser l’abstention (donc les appels au boycott sont bien gentils, sauf qu’en face ils ont déjà les édito dans les cartons )
- les résultats des « élus » seront toujours exprimés hors votes blancs, comme ça ça se verra pas plus dans les éditos.
Par ailleurs il exprime très bien ce qui manque pour un véritable vote blanc : il faudrait que si les élus ne dépassent pas 50% des votes, les électeurs soient appelés à revoter, mais bien sûr sans aucun des candidats présents à la première tentative.
C’est même pathétique de le voir affirmer que ce n’est pas l’illégitimité des élus qui le gêne, mais que ça se voie !