Bonjour Résistance

Il y a du vrai et du faux dans ce que vous écrivez ;
Commençons par le pire, le plus ridicule : vous citez un certain nombre de pays qui ont suivi le modèle cubain. C’est de la désinformation ! Tous ces pays d’Amérique du Sud et Centrale ont à leur tête des gouvernements de gauche, et c’est un bien ! après des élections libres et démocratiques.
Des élections libres et démocratiques, il n’y en a JAMAIS eu à Cuba.
Tout en désaprouvant l’embargo qui, s’il avait été levé, aurait mis le système cubain par terre et pour longtemps, l’honnêteté dont vous vous prévalez aurait pu ajouter un élément de taille : les Etats-Unis ont toujours dit qu’ils lèveraient immédiatement l’embargo le jour où le castrisme permettra enfin des élections libres à Cuba.
Cours toujours, mon lapin !
Et je vous signale en passant que, malgré les avantages immondes liés à la seule carte du Parti communiste cubain, il n’y a que 20% de la population qui y adhère.
Les autres sont muets...
Et l’éducation ? Ce schmilblick fait de poudre aux yeux... Seuls les « pionniers » ( la jeunesse du Parti ) et les membres de la FEU ( Fédération - communiste - des étudiants universitaires y ont droit. Mieux, ils peuvent à peu près choisir la carrière vers laquelle ils se dirigent, les autres étant obligés de suivre celle qu’on leur impose.
Un oubli de votre part, je présume...
Et que tous les profs s’en foutent ou sont purement et simplement démobilisés, un autre oubli... Il est vrai qu’avec un salaire mensuel d’une telle ampleur, il est difficile d’y mettre du sien. Sans compter qu’ils sont suivis, étroitement surveillés même, et gare à ceux qui ne distillent pas la bonne parole. Travailler en noir dans la calle ou comme chauffeur de taxi rapporte dix fois plus qu’un salaire légal, tout le monde sauf vous le sait.
Encore un oubli...
Quant à parler de liberté de critique en citant l’exemple de Yoanna Sanchez, c’est ridicule. Elle ne doit sa demi-liberté d’action qu’au fait qu’elle est médiatisée à l’extrême, protégée par l’Oncle Sam et propagandiste invétérée de la cause adverse orchestrée par la Louve de Miami. Ce n’est qu’un alibi, une fausse tolérance pour faire semblant qu’il y a une once de liberté d’expression à Cuba, un des seuls pays au monde où l’accès à Internet coûte en une heure plus que le salaire mensuel d’un ouvrier. Un accès bridé, faut-il le souligner.
Franchement, si le renouveau du PC que vous appelez si joliment résistance se résumait à accepter cette dictature, mieux vaudrait que vous vous absteniez.
Croyez-vous vraiment que l’article que vous venez de nous soumettre aurait eu la moindre chance de paraître dans la GRAMNA, le journal et du PC cubain et le seul autorisé à paraître sur l’île du Diable ?
La réponse est non !
En revanche, je le répète : l’embargo dû à la loi Heyles-Burton est un scandale absolu et digne des USA qui considèrent tout le continent américain comme leur chasse gardée ! Mais bon, on ne les refera pas non plus ceux-là...
Arrêtez de voir les choses seulement en blanc et noir, cela déforce la cause que vous dites défendre.
Salut, camarades !