Merci de ne pas prendre la parole au nom de TOUS les informaticiens du monde.
Une machine à voter, ça se bricole avec (par exemple) un arduino et 50 ou 100 lignes de code en C. Matériel libre, code libre, compilateur libre -> on peut tout vérifier. On peut imaginer compiler le code en début de scrutin, publiquement, le copier sur une carte SD, uploader le contenu de la carte dans l’arduino de la machine à voter dans un premier temps, puis sur l’ordi de chaque citoyen présent qui en ferait la demande, ce qui lui permet de compiler le code de son côté, et vérifier que le résultat de cette compilation est identique à ce qui a été uploadé dans la machine.
Le déficit de confiance dont souffre ce système, qui est bien légitime, est du à la non-information de la population ; évidemment, je comprend que quelqu’un qui n’a pas toutes les connaissances techniques requises pour examiner et comprendre toute l’architecture du système ne lui fasse pas confiance, le contraire serait inquiétant. Mais au-delà du scandale d’imposer un système de vote que les gens ne comprennent pas, un scandale bien pire car plus général existe : le maintien de la population dans l’ignorance du fonctionnement des nouvelles technologies.
Je trouve très grave le fait que de nos jours, alors que l’informatique envahit chaque aspect de nos vies, la quasi-totalité de la population n’a pas un minimum de connaissances en programmation, pas plus que de connaissances minimales sur le fonctionnement interne d’un ordinateur. L’état devrait faire quelque chose contre ça, et de toute urgence.