Ce qui est pitoyable dans cet articulet misogyne, c’est qu’il attaque Mme Boutin sur sa féminité et non ses idées.
En fait si on gratte le verni féministe de la bien-pensance « progressiste » on se rend compte qu’il n’y a pas plus de respect des femmes qu’il n’y a de respect des étrangers.
Les unes comme les autres ne sont pas respectés dans ce qu’ils sont mais uniquement dans le cas de leur soumission au modèle idéologique absurde et irréaliste de la pensée unique.
Une femme n’est respectable que si elle est une call-girl activiste ukrainienne et un arabe que s’il fait le deuil de sa culture d’origine.
En pratique les femmes et les étrangers commence à rejeter en nombre cette injonction de se haïr soi-même pour être « moderne » et qui les plonge dans des contradictions permanentes avec la réalité.
Brassens avec son sens subtil de la bêtise humaine avait denoncé avec le même talent ces nouveaux stéréotypes que quand il se chantait « pornographe » :
Jadis la mineure perdait son honneur au moindre faux pas
Ces mœurs n’ont plus cours, de nos jours, c’est la gourde qui ne le fait pas
Toute ton école petite rigole, qu’encore à quinze ans
Tu sois vierge et sage, fidèle à l’usage caduc à présent
Malgré les exemples de gosses plus amples informées que toi
Et qu’on dépucelle avec leur crécelle au bout de leurs doigts
Chacun te brocarde de ce que tu gardes ta fleur d’oranger
Pour la bonne cause et chacune glose sur tes préjugés
Et tu sers de cible, mais reste insensible aux propos moqueurs
Aux traits à la gomme, comporte toi comme te le dit ton cœur
Quoi que l’on raconte, y’a pas plus de honte à se refuser
Ni plus de mérite, d’ailleurs ma petite, qu’à se faire baiser !