Excellent article, qui met en évidence les vrais enjeux. En
effet, dans toutes les guerres engagées avec le soutien de nos ridicules et
hypocrites champions des « droits de l’homme », il faut toujours
avoir à l’œil deux paramètres centraux : le Dollar et l’Energie. Celui qui
ne dispose pas de la bombe atomique et qui attaque de front le dollar est un
homme mort (un pays détruit ou sous embargo : Saddam Hussein, Khadafi,
Ahmadinedjad…). Celui qui s’oppose aux majors des hydrocarbures et empêche l’optimisation
du parcours des distributions d’énergie est un homme en sursis (Bachar el Assad).
Poutine n’est pas encore mort, peut-être même pas en sursis, bien que tous les
missiles de l’OTAN soient braqués sur lui. Il a, il est vrai, une réserve de
biscuits peu comestibles pour nous autres, Occidentaux. Et puis il a la Chine
et l’Inde dans son dos. Tout ça devient passionnant. Que vont faire les Chinois de leurs énormes
réserves de dollars ? La Russie peut-elle détourner son flux de gaz vers l’Orient,
et à quel prix ? Les USA ont-ils réellement la possibilité à terme de
compenser le gaz russe avec leur gaz de schiste ? Les USA vont-ils réussir
à faire baisser le prix du pétrole à 85 dollars le baril (limite basse pour l’équilibre
du budget de l’Arabie Saoudite, mais faillite du budget russe) ? Tout se
joue dans la réponse à ces questions. L’Ukraine et la Crimée sont bien loin… Et
nos intérêts français encore plus loin, tant il apparaît évident que les USA
jouent la crise ukrainienne pour renforcer notre dépendance à leur égard, avec le traité transatlantique. Tantie
Merkel semble en être mieux avertie que notre Flanby. Mais notre rondouillard a-t-il encore de l’ambition pour notre pays ?