C’est un débat qui gagnerait à être porté sur le plan biologique. Des lecteurs attentifs ont évoqué le cas de sociétés animales et des comportements voisins chez des mammifères qui s’en tiennent à des représailles limités faute de moyens.
Les conflits entre groupes humains et animaux naissent souvent d’une tentative d’appropriation exclusive des ressources, c’est la guerre économique (cas typique Rome vs Carthage). Les conflits individuels naissant eux de la possession des femelles. Dans un cas comme dans l’autre le conflit et la lutte tentative de résolution du conflit par la violence trouvent leur origine dans la volonté de survie (perpétuation des gènes de l’individu ou du groupe) que ce soit au niveau individuel ou collectif.
Bref c’est la Nature elle-même pour les athées, ou ce Dieu fatigué et négligent de la Création pour les autres qui est responsable des comportements génocidaires.
Le conflit est souvent évité par la fuite, c’est toujours le cas quand un des deux adversaires se sait ou se croit en situation d’infériorité. Le combat n’a lieu que quand les protagonistes croient en leurs chances respectives ou bien quand la fuite est matériellement impossible.
Le combat cesse (normalement) dès qu’un des deux combattants s’avoue vaincu. Au niveau des individus chez les animaux ils s’agit le plus souvent d’adopter des positions de soumission codées. Pour les groupes humains cela revient à la signature de traités, la remise de clés, le paiement d’un tribut.
En principe tous les combats devraient cesser dès qu’un vainqueur se dessine, cela se produit souvent chez l’homme le vaincu perdant sa richesse, sa terre et fournissant des esclaves. Cependant le comportement génocidaire va plus loin, il ne se contente pas d’asservir l’ennemi et de l’exploitation il vise à son anéantissement, ce qui sur le plan purement économique est une absurdité. Je crois que c’est là qu’intervient la mémoire et la capacité humaine de projection dans l’avenir, l’Homme se souvient et l’Homme imagine.
Chez l’Homme, donc, un ennemi vaincu peut donc apparaître comme un danger potentiel, le cas de Carthage est symptomatique (guerres puniques), cela correspond au cas d’un projection dans l’avenir. A l’inverse dans le massacre revanche, c’est uniquement la mémoire qui intervient, c’est le génocide rageur instinctif.
En résumé le génocide est un comportement humain, il n’est pas juif ni gréco-romain, ni occidental, ni nazi. Les Juifs ne sont pas et de loin le seul peuple victime d’une tentative de génocide, presque tous les peuples en ont été victimes un jour ou l’autre. Les Juifs se distinguent par l’exploitation qu’ils font de leur(s) martyre(s), bien réels.
Le danger c’est quand effectivement la ’solution finale’ est théorisée dans des ouvrages crétins comme la Bible, le Coran ou Mein Kampf qui sont exactement à placer sur le même niveau (exaltation d’un groupe humain, d’une croyance religieuse, d’un dogme économique ou politique) La solution finale est souvent suggérée dans la mesure où les auteurs n’entrevoient que la soumission totale pour tous ceux qui ne sont pas de leur groupe.