Scipion,
Je ne crois pas ;)
Mais j’aimerais vous faire noter -enfin, si vous le voulez bien- que vous parliez de valeurs venues comme se surajouter sur la « nature humaine ». Une nature que vous décriviez, elle, comme constituée d’un squelette d’intérets et de désirs.
Je suppose que le paradigme auquel vous pensiez alors était la doctrine religieuse, dont vous avez dit d’ailleurs avoir tôt reconnu l’inanité.
Mais vous évoquez maintenant les compromis que vous avez avec votre femme. Or, pour que vous acceptiez des compromis avec elle, il faut bien que vous la respectiez un peu, n’est-ce pas ? Sinon, vous pourriez tout aussi bien lui mettre une bonne baffe dès qu’elle moufte, ça vous éviterait Drucker et le reste.
Or, vous POURRIEZ le faire. C’est-à-dire, je ne connais pas votre femme, ni vous, mais je me dis que statistiquement la différence de gabarit doit être à votre avantage. Et pourtant, manifestement, vous ne le faites pas, vous acceptez des compromis.
Pourquoi ?
Parce que, d’une manière ou d’une autre, vous obéissez à une règle qui dit plus ou moins : « On fout pas sa main dans la gueule de sa femme, c’est mal. » ;)
Donc du respect, des valeurs, de la « morale ». Mais ce qui me semble intéressant, c’est que ces valeurs n’ont rien à voir avec la religion.
Il semblerait donc qu’il n’existe pas que la morale des religions, mais qu’il existe également des valeurs qui ne sont ni artificielles, ni surajoutées, mais qui nous sont constitutives et « naturelles », non ?
Or, Scipion : Et si c’était plus ou moins à ces valeurs que faisaient également référence vos contradicteurs ?
;)