Bonsoir M. le Procureur,
Il m’est avis que vous avez touché là où le bât blesse.
Votre article, particulièrement pertinent, a suscité des commentaires pour quelques uns mesurés, pour beaucoup un peu voire très débridés...
En calculant grosso modo les statistiques de radicalité, nous aurions une bonne chance d’y retrouver la proportion d’extrèmistes des prochaines élections présidentielles, ce qui montre que les manifestations anti-cpe et les réactions à leur encontre sont éminemment politiques.
L’humanité n’a plus trop le droit de cité dans bon nombre de messages que je lis ci-dessus...
Et Dieu sait si je n’ai aucune indulgence pour ces casseurs qui nous reprochent simplement d’être ce que nous sommes parce que leurs parents ont baissé les bras.
Mais, tout est-il si simple ? Nos politiques ont une grande part de responsabilité en ayant fait l’autruche, il y a 15 ou 20 ans, voulant renouer avec une France des Lumières qui n’a plus rien à voir avec celle de Voltaire ou Rousseau, ne leur en déplaise.
Et Libération, hélas, donne dans ce panneau pourtant : « L’homme est bon par nature, c’est la société qui le corrompt. »
Je serais très intéressée par la lecture de votre point de vue à la lumière de ce déluge de commentaires (y compris le mien).
Mais peut-être vous êtes-vous exprimé pour susciter des réactions qui nourriront votre réflexion au moment de requérir ?
Décidément, vous êtes un monsieur très intéressant.
J’envie vos collaborateurs et attends de vous lire à nouveau avec un grand intérêt.
Un avocat