Bonsoir Monsieur Bilger,
Vous amenez avec simplicité et pondération un sujet concernant des faits graves et tristes.
L’observateur étranger que je suis se demande :« Comment est-ce possible de voir en marge d’une contestation peut être légitime des bandes de casseurs et de petites frappes se défoulant sur le passant ? » Cette lacheté est répugnante et comme je ne suis pas français, je n’aurai pas la prudence sans doute nécessaire et je dirai :« En taule les petites frappes, les voyous au mitard ! » Tolérance zéro pour ceux qui profitent du conflit social et du désordre pour commettre toutes les lachetés. Que je sache, il reste d’usage de considérer dans nos sociétes que nous sommes chacun d’entre nous responsables de nos actes...
C’est révoltant et bravo à ceux qui ont le courage de s’opposer à la violence gratuite.
Mais on dirait bien que la violence se banalise et que le contexe permettrait l’excuse de ’la responsabilité diluée’ ?
Je ne crois pas que cela se peut alors que dans d’autres pays européens on entend les gens se plaindre de plus en plus au quotidien d’incivilités de toutes sortes. Prenons garde de ces climats délétères qui gâchent le quotidien sans que personne ne dise jamais :« Non, cela suffit, pas de cela ! », alors que l’on voit en France comment à l’occasion de la contestation citoyenne les bandits profitent du désordre.
Peut-être y aurait-il une crise de régime en France et ce n’est pas la contestation étudiante qui en sonnerai le début mais bien ces actes de délinquants ? C’est une question que je me pose.
Mais outre votre propos, je m’interroge plus avant. Le peuple français souhaite sans doute des réformes mais voilà que certaines sont proposées et la jeunesse descend dans la rue tandis que d’autres ne pensent qu’à casser la gueule au chaland. Que faut-il donc réformer et qui faut il réformer ?
Souhaitons que vite les apaisements arrivent avant que Fox News et les tabloides anglais ne décrivent la France comme le lieu de l’impensable. Comme francophone cela me ferait de la peine.