Fergus, vous êtes en pleine crise hémiplégique, banale sur AV, car vous n’instruisez qu’à charge. Ce ne serait qu’un ramassis de sadiques prenant un pied proportionnel à la souffrance du taureau. Si vous aviez assisté à une corrida digne de ce nom, mais j’en doute, vous sauriez que les connaisseurs protestent fortement contre l’abus de la pique ou une mise à mort laborieuse alors qu’une mort foudroyante entraine des applaudissements et souvent des récompenses si la faena a été réussie. Ces connaisseurs s’enthousiasment exclusivement pour la beauté du geste. Avez-vous vu José Tomas à l’œuvre ? Un grand frisson esthétique auquel vous n’avez pas accès, un peu comme par exemple au concerto pour violon de Berg puisque vos goûts ne franchissent pas le 19ème. Face à cela, la seule question est la mise en balance de cette beauté avec le traitement du taureau. Difficile de trancher, je vous l’accorde, mais il est stupide de considérer le souffrance comme objet du plaisir. D’ailleurs je remarque que vous ne craignez pas les contradictions puisque vous tenez pour méprisable la position favorable de grands écrivains ou créateurs contrairement à celle hostile de célébrités alors digne du plus grand intérêt. Enfin, il convient de préciser que la disparition des corridas entrainerait celle des taureaux de combat puisqu’alors je ne vois pas qui financerait leur onéreux élevage à fonds perdus.