Massada,
Avant d’évoquer la théorie sur le génocide et le négationnisme, examinez tout d’abord les faits, dans le cas du Rwanda, comme ils se présentent. Je me permets de vous présenter au moins trois faits :
1. Le génocide rwandais a été reconnu par le Conseil de sécurité de l’ONU, dont acte. Mais, et il y a un mais, le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) n’a pas réussi à présenter une seule preuve de la planification. Le fax du Général Roméo Dallaire s’est révélé être un faux. Ce qui amène certains chercheurs à nier aux massacres du Rwanda l’appellation de « génocide », car, sur le plan strict du droit, s’il n’y a pas planification, il n’y a pas génocide. Personnellement, je n’irais pas jusque-là. Ce n’est pas parce qu’un tribunal ne trouve pas de preuve qu’il n’existe pas de preuve. Ce débat est donc ouvert, et vous pouvez poser la question à tous les avocats du TPIR au sujet de cette affaire de « planification ».
2. L’ONU considère que l’attentat contre l’avion du Président Habyarimana constitue le fait déclencheur du génocide. L’ancienne Procureure du TPIR, Carla Del Ponte va même jusqu’à considérer que si ce sont les rebelles tutsis qui avaient abattu l’avion du Président, alors toute l’histoire du génocide rwandais est à réécrire. En d’autres termes, ce sont les auteurs de l’attentat qui seraient considérés comme les planificateurs pour avoir commis le crime qui aura déclenché la vague des violences. Avec toutes les révélations que livrent les anciens proches de Kagamé, il faut craindre que nous ne soyons obligés de réécrire cette histoire en cas de changement de régime au Rwanda. Mais, cher Massada, on n’y est pas encore, et, personnellement, je n’omets pas le fait que dans la lutte contre le régime de Kagamé, certains puissent aller jusqu’à se conduire comme celui-ci en faisant disparaître des écrans une partie des victimes pour leur substituer une autre. Toutes les victimes doivent être réhabilitées.
3. Le génocide rwandais, comme je l’affirme dans mon article, s’est produit dans le cadre d’un affrontement entre grandes puissances occidentales pour le contrôle des ressources de la région stratégique des Grands-Lacs africains. Ces Anglo-saxons qui ont décidé de mener une guerre totale pour s’accaparer la totalité des ressources de cette région, par Kagamé interposé, ont, eux aussi, une responsabilité que l’histoire doit leur faire porter. Ils avaient un agenda, et, malgré la gravité des crimes qui se commettaient (assassinat des chefs d’Etat, massacres des populations, violation des frontières des Etats,…) ils se sont entêtés à aller jusqu’au bout.
Débattre de ces aspects de la tragédie rwandaise, ce n’est pas du négationnisme. C’est de l’information qui colle aux faits et qui contribue à enrichir la compréhension.
14/04 10:48 - Herlock Sholmes
Les US incriminés : “100 percent American responsibility”—Boutros (...)
13/04 20:53 - Emmanuel Aguéra
13/04 20:31 - Emmanuel Aguéra
13/04 18:19 - abelard
Bon monsieur Massacrada maîtrise mieux l’hébreu et l’américain que le français : (...)
13/04 14:56 - smilodon
@ massade : Les « français » sont coupables de tout, par définition !.. Les tutsis comme les (...)
13/04 14:49 - smilodon
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