Y’en a manifestement pas mal qui préfèrent parler des débordements marginaux que du CPE... La belle idée !
Si seulement c’était aussi facile de détourner l’attention des responsables réels, ceux qui font toutes sortes de promesses (reduire la fracture sociale, favoriser l’emploi des jeunes) pour mieux casser la société au profit de la classe dominante. Le problème c’est qu’après quelques années on dirait que la rue commence à en avoir assez.
Une catégorie d’auteurs et commentateurs d’Agoravox voudrait qu’on joue tous en choeur les simplets en comparant une violence ponctuelle (inexcusable) avec la violence de la classe dirigeante qui réduit le niveau de vie de la majorité de la population. Et même comme ça, il faudrait dans chaque cas de violence ponctuelle déméler entre les anars militants, les « djeunes » à la masse, les groupes d’extrême droite et les policiers en civil. La provocation a toujours été un outil pour discréditer les mouvements populaires.
So what ? Qu’est-ce que vous avez à proposer pour l’avenir ? le CPE ? Appeler la police de la bourgeoisie pour mettre les « mauvais français » en prison ? Bouter les « musulmans » hors de France !!?? Non seulement c’est prendre le peuple pour des idiots, mais c’est foncer droit dans un mur.
Le CPE n’améliorerait pas l’emploi, pas plus que toutes les mesures similaires antérieures, et ce n’est pas son objectif. Le but des gouvernements de droite comme de gauche c’est d’assurer une économie compétitive pour les grands actionnaires français. Ca ne mène nulle part de bon.
Une telle logique a engendré les dernières guerres mondiales et des fortes crises en Europe, sans parler des massacres en Indochine, Afrique, Yougoslavie, Irak... Soit l’Europe arrive à se débarasser de cette logique, ça veut dire mettre au pas les bourgeoisies européennes, changer les règles du jeu économique. Soit le chaos se répètera, toujours profitable pour les plus gros actionnaires, mais jusqu’où ça ira cette fois ? Plus fort que la seconde guerre mondiale c’est quoi ??? Il est temps d’imposer que l’intérêt supérieur soit le bien social et non pas la course au profit de la classe capitaliste. Elus révocables à tout moment, contrôle démocratique des outils de production, contrôle démocratique de tous les outils d’information (y compris Paris-Match, Libé, Le Figaro, Le Monde...).
Au passage les gentils qui utilisent le mot classe pourraient se renseigner sur la définition exacte : classe= groupe social ayant en commun un rapport aux outils de production. Capitaliste ou travailleur, c’est des classes. Pauvre ou riche c’est pas des classes. Vous voulez enterrer Marx, ok, mais soyez beaux joueurs. En France actuellement aucun parti politique, de gauche ou de droite, ne remet sérieusement en question la domination de la classe capitaliste. Il y a un cul de sac politique, qu’on voit bien.
De la même façon, fascisme fait référence au système politique mis en place par Mussolini, et repris par le régime nazi. Cela correspond à une période de crise capitaliste où, pour éviter de passer à l’étape suivante du développement humain (rationnalisation, démocratie de l’économie), des bourgeoisies se maintiennent en place par une violence sociale extrême, tournée contre la classe des travailleurs et ses organisations, ainsi que contre des minorités désignées comme bouc-émissaires.
Enfin quelle arriération... dans un monde de plus en plus riche, ça suffit de vouloir gratter des profits encore et encore. Pour faire quoi ? Aller faire le touriste dans l’espace ? Même ça n’existerait pas si il n’y avait eu que du capitalisme : tout le monde aurait beaucoup plus dans une économie rationalisée et contrôlée démocratiquement. Pourtant l’Histoire suggère qu’il ne faut pas compter sur la bourgeoisie et ses fifres pour changer les choses...
